Une saga fleuve forte de près de 100 volumes. La compagnie des glaces décrit un univers post apocalyptique à l'inverse de celui de Mad Max. Pas de soleil de plomb et de grandes étendues arides mais un monde victime d'une glaciation extrême. Pas de bolides customisés arpentant le bitume à la recherche d'un peu d'or noir mais des locomotives fumantes apportant avec elles la chaleur nécessaire à un semblant de civilisation.
Si le concept de départ est fort séduisant, GJ Arnaud n'a manifestement qu'une vague idée d'où il veut mener son histoire. Ça ne pose guère de problèmes dans les premiers livres où il présente le monde et les principaux personnages qui l'arpentent mais, plus on avance dans la lecture, et plus on voit qu'Arnaud avance au petit bonheur la chance. Des idées sont donc abandonnés au bout d'une poignée de volumes, d'autres, qui n'avaient probablement pas vocation à beaucoup plus de développement, trouvent au contraire une seconde vie sous la plume débordante d'imagination de l'auteur. Bon an, mal an, Arnaud parvient à conserver notre attention. L'homme a une certaine maitrise du format "pulp", jouant à fond sur le mystère et en distillant une bonne dose d'action et de sexe. Un cocktail imparable !
Une saga inégale, qu'on ne qualifiera pas de grande littérature, mais avec suffisamment de qualités pour qu'on y revienne comme on le ferait d'une ancienne fiancé avec laquelle on sait qu'on passera un bon moment (une comparaison conforme à l'esprit des livres !).