Soldiers live. And wonder why.
Cette critique est une critique de l'ensemble des livres de la Compagnie Noire, il risque d'y avoir, par conséquent, des spoiler.
C'est plutôt difficile finalement. Rendre hommage à l'oeuvre de Glen Cook.
L'histoire et l'univers évolue tellement, tout subit irrémédiablement les assauts perpétuels du temps de manière si vraie, si intéressante.
Je ne serais même pas dire ce qui m'a le plus plut, durant ces moments passé avec mes frères d'armes au sein de la compagnie. Était-ce les personnages? Les intrigues? Le style? L'univers?
Les personnages, sont tous attachant à leur manière. Je pense bien évidemment au duo légendaire que forment Goblin et One Eye, qui m'ont fait rire comme jamais dans un bouquin de fantasy (de dark fantasy qui plus est), Croaker et son cynisme à toute épreuve, où bien la classe de Lady. Ils sont, pour la plupart, vraiment marquant. Même The Limper, m'a fait de la peine sur la fin. Mais pas trop.
L'oeuvre se divise en plusieurs phases (en très gros le Nord et le Sud). Je regrette que la mythologie des Ten who were Taken ne soit pas plus élaboré, car j'ai préféré le background du Nord à celui du Sud (même si les diverses inspirations indienne et asiatique sont intéressante). Même si le conflit avec Kina est bien amené et joué à très long terme.
Le fait que les chroniques de la Compagnie Noire soient racontées sous formes de journal de bord, rend la lecture très intéressante, et donne au lecteur un sentiment d'interaction avec l'histoire et de connections avec les auteurs (que ce soit Cook, ou les différents analystes). De plus, le fait qu'il y ait plusieurs auteurs, permet de légère variation de style (mention spéciales au annales de One Eye, qui sont juste mythique)) et de statut du personnage point de vue, qui donnent de la fraîcheur au livre.
Au final, nous sommes face à une histoire riche en émotions (dans tous les sens du terme), qui vous happe dans un monde crue et où il ne faut faire confiance à personne en dehors de la compagnie. Vous êtes prévenu.
It is immortality of a sort.