Ton Zweig.
C'était ton Zweig préféré. Celui que tu ne pourras plus lire. Tu ne m'as jamais su m'expliquer, pourquoi celui-ci plutôt qu'un autre, tu m'as juste fait lire chacun de ses livres, les uns après les...
le 15 août 2015
47 j'aime
J'ai déjà lu trois autres de ses œuvres et plus je lis Stefan Zweig, plus j'ai envie de le lire.
Imprégnant dès le début, ce livre est puissant. Comme d'habitude chez l'auteur, ses personnages gagnent en profondeur, en contour et en humanité au fur et à mesure de la lecture. Quand je dis humanité, je veux signifier l'ambivalence humaine. Je veux recruter les qualités, les défauts, les zones de gris, les regards furtifs, les lèvres serrées, les bouillonnements intérieurs, les doigts, le front haut... Tous ces détails dont on ne se rassasie jamais en lisant ces dentelles observatoires.
Certes Zweig est fin, rigoureux (...), mature et espiègle dans son écriture. On ne peut que l'évoquer lorsque l'on parle de son œuvre. Pour toucher, comprendre, s'inviter à découvrir son talent, il faut se laisser emmener par sa douce plume incandescente.
Ici nous baignons dans la confusion des sentiments. On ne s'en rend pas vraiment compte dès le début. Mais c'est pourtant le cas dès les premières pages. On le comprend d'autant plus à la fermeture du livre. Que reste-t-il sinon une puissance émotionnelle et sentimentale envers ces trois principaux personnages ? Que reste-t-il sinon un souvenir trop ténu de ce voyage psychique ?
Comme poussé par une nostalgie du temps perdu, ce livre nous pousserait à le relire juste après sa fin. A ne pas dormir tout de suite. Le relire pour habiter encore cette magnificence subtile avec laquelle Zweig nous dompte, par ses mots. Qu'il ne s'arrête pas là !
Cette merveille, je dois bien l'avouer, me laisse étrangement dépendant d'un état que je ne saurais retrouver, car même si je la relis, cette histoire, il y a force espoir que je je retrouve pas le même état, ce quelque chose perdu, puisque je connais déjà ce que je cherche. Et c'est bien là la force de ce maître, de me (nous) laisser dans la confusion de nos sentiments.
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Créée
le 9 oct. 2019
Critique lue 151 fois
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