Qui est le génie ? John Kennedy Toole, son personnage Ignatius ou les deux ?
J'ai pas mal attendu avant de me lancer dans l'écriture d'une critique à la fin de ce bouquin. Pourquoi ?
Parce que la copine qui me l'a prêté m'avait dit "Tu vas voir, c'est super !". Parce que les notes données ici sont très hautes (moyenne 8). Parce que j'ai été tour à tour agacée (souvent), amusée (assez souvent), enthousiaste ( souvent) et désarçonnée (fréquemment).
Comment mettre une note après ce mélange de sentiments ? Comment écrire cette critique ?
Tout d'abord, je dirai que j'aime beaucoup la fin, et avouez que c'est très important de bien finir et de ne pas rester, justement, sur sa fin/faim.
Je dirai même que j'aime bien la deuxième moitié. Pour la première, c'est long, un peu trop long.
Ignatius J Reilly a 30 ans et vit chez sa maman qu'il tyrannise. Il passe son temps, après de brillantes études où il a cassé les pieds et les nerfs à ses profs, à écrire ce qu'il pense de tout, pour de futurs et éventuels livres à publier. Il refuse de travailler car son anneau pylorique (qui joue un grand rôle dans le livre) réagit brutalement au mot travail.
Pourtant il va falloir qu'il se trouve un job pour aider sa maman à payer des dégâts causés par une conduite dangereuse en état d'ébriété. Cet homme qui se prend pour un génie (ne l'est-il pas un peu ??) méprise cordialement les autres humains. Il se sent tellement supérieur à eux qu'il n'hésite pas à leur dire ce qu'il pense d'eux et à leur donner des cours sur comment faire, comment être...
La seconde partie est complètement déjantée. D'autres personnages très originaux arrivent alors : un flic malchanceux, une tenancière abjecte, un portier rigolo...
Il y a du génie dans ce récit, je vous l'avoue.
A la réflexion, je suis certaine que l'agacement cité plus haut a été savamment calculé par l'auteur (génie lui-même ?) qui joue le loufoque avec brio.
Je mets 8 finalement...