La Conquête de Plassans par Rine-OEdP

Un des plus durs épisodes des Rougon-Macquart que j'ai lus jusqu'ici. Il faut dire, aussi, que j'ai toujours eu un faible pour les Mouret...
Comme toujours chez Zola, le mouvement du livre est implacable, et observable dès le début. Ce sont cependant les scènes aux Tulettes qui m'ont le plus marquée et que je trouve les plus fortes. La fin m'a parfaitement réjouie, autant sur le plan de l'intrigue du livre que sur le plan général de l'histoire et de l'agencement du cycle des Rougon-Macquart.

Le personnage de Marthe m'est souvent apparu comme assez superficiel, en tout cas, il reste asservi à son rôle dans le roman, au détriment parfois de quelques incohérences de caractère (la soudaine expertise et adresse politique au chapitre 8, le soudain retour de lucidité à la fin du chapitre 20, etc.).
Je regrette aussi l'effacement relatif d'Octave, Serge et Désirée, alors que la génération de Félicité est plutôt bien servie dans le livre. C'est malheureusement souvent la faiblesse du schéma des Rougon-Macquart : les différents personnages ou groupes de personnages restent toujours bien séparés les uns des autres, malgré leurs liens de parenté, quand les intrigues de leurs histoires ne sont pas liées. Ici, les enfants de François et Marthe sont étrangement tenus à l'écart du destin de leurs parents et de leur foyer (au sens figuré comme au sens propre !)