François travaille depuis quelque temps comme correcteur pour un journal. Sa patronne, Reine, est séduisante et mystérieuse, quand à son collègue ce n’est pas l’amour fou, mais toujours mieux que son ancien travail dans une papeterie. Du côté personnel, il a perdu sa mère quelques mois plus tôt, il y a de nombreuses tensions dans son couple et sa femme a confié leur chien à sa mère sans lui demander son avis.
Alors, lorsqu’il commence à soupçonner Reine de rajouter des coquilles en modifiant une lettre dans les textes qu’il a corrigé, tout commence à se détraquer. C’est aussi à cette période qu’il trouve un petit oiseau mourant qu’il décide de recueillir.
Ce roman se lit vraiment très vite et est très agréable. On a envie de savoir de quoi il en retourne, comme avec le mystère autour du journal intime de Marie (sa femme) qu’il ne veut pas lire et qu’on rêve, nous lecteurs, d’ouvrir pour comprendre ce qui se passe. L’auteur joue réellement sur les mots, démontrant comment d’une simple lettre on peut influencer la lecture et donc le réel. Si de nombreux points sont éclaircis à la fin du roman, je me demande combien de jeux elle a pu glisser dans son roman, choisissant des mots proches qui peuvent faire basculer les interprétations. Malheureusement, je ne suis pas assez maligne pour les trouver ! Je pense en tout cas qu’il y a un jeu entre « lettre » et l »être », les deux pouvant être influencés et changés par de tous petits détails.
Je me suis rapidement laissé emporter dans ce roman, avec ce héros fragilisé dans sa vie par la perte de sa mère, les difficultés de communication avec sa femme, sa relation avec sa patronne et son collègue et la venue d’un petit oiseau amorphe, qu’il tente de protéger sans réellement comprendre ses besoins.
Même si parfois on a justement envie de secouer le personnage, on reste bien accrocher à l’histoire, essayant de comprendre la cause des coquilles!
Est-ce que ça vous tente ? Il est plutôt difficile à résumer et expliquer, mais on passe un bon (court) moment !