Petit livre de 60 pages qui n'est qu'un long monologue d'une bibliothécaire visiblement frustrée, La cote 400 laisse un peu perplexe quant à la volonté de son auteure.
Cela commencerait presque comme un film d'horreur : un lecteur, oublié pendant la nuit entre deux rayons au sous-sol d'une bibliothèque municipale, se voit obligé de subir la diarrhée verbale d'une bibliothécaire durant les quelques heures qui le séparent de la libération, c'est-à-dire l'ouverture du rideau métallique. Bon, en un sens, ça pourrait être drôle - si on restait définitivement du côté du cliché et du délire humoristique. Sauf que parfois ça ne passe pas très bien, parfois on rit un peu jaune quand on est du métier, et même avec toute la bonne volonté du monde. Parce qu'on a la nette impression d'être passé du second degré à la critique acerbe, facile car non-fondée.
Je ne dirais pas, comme d'autres critiques, qu'on risque de prendre cela au sérieux. Je l'aurais dit au début de l'ouvrage mais plus le monologue avance et plus on comprend que la bibliothécaire n'est pas nette - voire complètement perchée. Ce qui m'a gênée, c'est plutôt que l'humour ne se maintient pas sur 60 pages.
Bref, c'est rigolo, un peu, mais ce n'est pas non plus si bien écrit qu'on le gardera en mémoire.