Que dire de plus sur ce roman très connu également de par son adaptation cinématographique par Spielberg ?
En le commençant, je me suis rendu compte que je l'avais déjà lu à l'adolescence, et ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ces personnages, figures féminines incontournables de ce roman épistolaire, que Celie écrive à Dieu ou à sa sœur Nettie, partie en mission en Afrique...
Après des débuts durs, des passages glauques et sordides, des personnages solaires font leur apparition, magnifiques figures féminines combattives (Sofia) ou absolument fantasques et entières (ah, Shug !!!). Au fil du temps, le sordide laisse la place à l'humain, et l'on se rend compte que plus rien de vraiment négatif ne pourra arriver. La fin est d'ailleurs davantage sur le mode du "tout le monde il est gentil", mais cela peut s'expliquer par la vieillesse des personnages, le chemin parcouru, et, finalement, une sorte d'apaisement lié au temps qui passe...
Evidemment, donc, un très beau roman sur le lien familial, sur le temps qui passe, sur la condition noire aux Etats-Unis au début du XXème siècle mais surtout sur la condition féminine... De quoi faire, à juste titre, un classique tant en littérature qu'en cinéma !