Fini !
Enfin. 7 à la première lecture, sûrement plus à la suivante ; l'erreur est de lire un chercheur pétri de marxisme après Marx lui-même. Des brouettes de mots banalisés ne retiennent pas mon attention...
le 1 déc. 2014
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6, 5 , soit 13/20 Un livre honnête et très interressant, très profond, capital sur de nombreux points, libérateur, visionnaire, un grand psychologue de l' homme moderne (narcissisme, immortalité, automatisme de l'être humain, dévalorisation du travail, société consumériste déshumanisante, célébrité éphémère fondée sur l'envie et non l'admiration) Lasch a prévu les transhumanistes, les délires de Google, la téléréalité, compris le génie du divin marquis, l'expansion d'Apple et de la société de consommation, le règne de l'autofiction, l'effondrement de l'art, et à fortiori de l'esprit critique, la nullité du politique, la crise de 2008, les maladies mentales, le fanatisme des féministes( phrase géniale sur la lutte de l'oppression mais considérer toujours l'homme comme un oppresseur potentiel et non comme un égal, lire Annie le Brun), une certaine dérive du communautarisme noir (désormais incapable de penser les problèmes de racisme, relire Fanon), le vide de Narcisse même si son analyse à cause d'un outil intellectuel, dont je vais bientôt parler, est selon moi, autant génial qu' à côté de la plaque , mais...
La psychanalyse, son outil intellectuel donc, je peux pas... Et quand il commente les névroses féminines , non. On ne peut pas tout mettre sur les rapports erratiques entre mère et enfant. Le pire, avant mon avis, et à cause de cet outil(désolée pour l'abus de langage), c'est l'analyse de la schizophrénie. Cette maladie est assez complexe, et à sa naissance, un malade peut se croire le centre du monde(je suis tout le monde etc sont parfois les paroles du schizophrène). Les psychanalystes croient alors que c'est du narcissisme aggravé. Pas vraiment(lire les travaux d'Henri grivois et Louis Sass) , ce serait plutôt , selon moi , une espèce de subjectivité supérieure, voire d'intersubjectivité , une envie de liaison, de comprendre l'espèce humaine en son ensemble, une intériorité supérieure. Un Krishnarmuti semble comprendre cette expérience presque "mystique'(attention vilain mot!) et même un grand homme comme Castoriadis(lui qui comprend si bien l'imagination!) considère cette expérience comme une régression.Toutefois, il est assez intelligent pour admettre l'incroyable incompétence de la psychanalyse dans le domaine de la démence... A l'inverse de Lasch qui finit par dire n'importe quoi. Ainsi, à mon avis, il se fourvoie complètement sur les narcissiques, et surtout son extension pathologique le cas limite borderline. Il pense que Narcisse est un impuissant, un être vide. En fait, Narcisse est un incapable , certes, mais mais c'est un être puissant ,* créatif. Paradoxe intéressant , que l'on trouve chez les bipos et borderlines, parce que parfois les idées sont tellement nombreuses que ces dépressifs chroniques hyperactifs ou émotifs supérieurs sont incapables de les rassembler dans leur cerveau en bouillie pour leur donner forme.
Narcisse est un être qui souffre et se recroqueville sur lui-même car il n'a plus d'espace nécessaire, dans ce monde routinier et mécanisé, que Lasch a bien perçu, pour libérer sa créativité . Narcisse souffre peut-être donc plus d'un trop plein d'"être" que d'un manque d'être.(lire Byung Chul Han)
Le livre est tout de même excellent, lisez-y!
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Créée
le 9 juin 2015
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