Dans cette nouvelle, Pouchkine nous transporte en Russie, où nous sommes témoins d’une anecdote racontée par Tomski à ses amis autour d’un jeu de carte. Sa grand-mère aurait le secret d’une combinaison de trois cartes gagnantes au jeu.
Le personnage d’Hermann, économie et discret en sera obsédé. Lui qui ne joue pas par crainte de « risquer le nécessaire pour gagner le superflu » finira par s’adonner à de sombres manigances pour soutirer le secret si bien gardé de la comtesse. Ce revirement de caractère du personnage m’a beaucoup étonnée : je ne pensais pas que parmi tous les amis joeurs de Tomski, Hermann serait celui prêt à mentir et manipuler pour s’emparer du secret.
Je ne saurais commenter l’écriture de Pouchkine, ayant lu la nouvelle en français. Cependant, j’ai trouvé la traduction agréable, elle a bien su restituer l’ambiance exotique de la Russie.
Je ne conserverai sans doute pas un souvenir impérissable de cette nouvelle, mais j’ai passé un bon moment à la lire. La chute est plaisante, mais on la voit venir de loin. L’aspect fantastique est bien maîtrisé, ce qui est assez rare, car c’est un style assez délicat.