Patrick, j’aime que vous écriviez court,
ils sont si nombreux à écrire trop,
trop de mots,
trop de mots inutiles,
trop de mots sans style,
trop de mots pour essayer de cacher la misère de l’inspiration.
Mais j’aime moins que l’on voit trop vite la fin du plaisir,
quatre-vingt seize pages –
moins puisque le livre commence page neuf -
et encore... il y a tant de blanc entre les pages...
On arrive à une cinquantaine de pages,
c’est le Cantique des cantiques et Qohélet -
(relisez les quelques lignes de Qohélet sur la vieillesse,
en a- t-on mieux parlé un jour?),*
c’est à peu près le nombre de pages
nécessaires pour les dix-sept mille mots (environ)
des sonnets de Shakespeare ...
Vous direz, aucun point commun,
je répondrai, si!
Différent certes,
mais toujours le sens du mot
de l’écrivain -
je répète de l’écrivain,
pas de ces hommes de lettres
ou de ces mercantis qui voguent sur les flots
de leur insignifiance,
au voiles gonflées de fatuité présomptueuse.
Laissez Patrick Modiano vous emmener dans l’imaginaire des mémoires.
Qohélet/l’écclésiaste 12, 1 à 7. Si vous ne lisez pas l’hébreu, la proposition de la King James, en anglais, est enthousiasmante.
© Mermed 4 Novembre 2023