Premier livre de Robin Hobb que je lis ici, sans passer par la case Assassin Royal donc. Ce premier tome était offert en magasin au cours d'une opération promotionnelle.
L'univers est original puisqu'il s'agit d'un mélange de conquête de l'ouest mâtiné de fantasy, bien loin tout de même du western/fantasy de la Tour Sombre de Stephen King. On y retrouve pas mal de similitudes avec notre colonisation de l'Amérique du Nord : la cavalerie, les indiens, les grandes plaines, la création d'une grande route reliant l'est à l'ouest, etc.
Comme la plupart du temps en fantasy, c'est un récit d'apprentissage. On suit un jeune fils d'aristocrate de son enfance à son adolescence au cours de sa formation militaire. Jamère a deux problèmes dans la vie : il souffre d'un caractère plus neutre que la Suisse et a moins de charisme que sa monture. Bien embêtant pour devenir officier de la cavalerie. Son père l'envoie donc chez un indien vicelard pour lui apprendre "la désobéissance" et lui retirer le balai de son cul, puis le fait entrer à Poudla...à l'école militaire. Ce héros qui doute de tout manque vraiment de consistance.
L'aventure se lit bien, car l'écriture de Robin Hobb est très agréable et on sent qu'il y a de la matière derrière. Le début est plaisant, mais arrivé à la moitié, on commence tout de même à s'ennuyer poliment mais fermement. Le récit est aussi mou que son personnage principal. Les touches de fantasy sont très très (très) discrètes, et la romance naïve est un peu gênante. Ça manque de folie et ça a un côté trop gentillet, mais ce tome n'étant que la moitié du tome 1 original, la lecture de la suite changera peut-être la donne ?... si tant est qu'on soit encore motivé à la lire.
Pour finir, une petite citation qui résume très bien le livre :
Je te trouve un peu décevant cousin Jamère ; je m'attendais à plus d'endurance venant d'un garçon, et je pensais que, venant de l'est, tu aurais des histoires passionnantes à raconter.
Et bien non.