Le scénario est digne d'une mauvaise sérieB? Si ce livre était un roman policier, on ne pourrait même pas l'apprécier tellement les personnages et les situations sont improbables.
La juge est mariée à un écrivain juif en panne d'inspiration et cet écrivain se tourne vers la religion ce qui permet d'avoir des remarques bateau sur le monde musulman et les arabes.
La fille vit avec un arabe qui n'est pas croyant et dont la mère était mannequin, ce qui permet au père de maugréer.
La juge doit statuer sur l'avenir d'un jeune beur qui est parti Syrie et revenu de son plein gré. Ce jeune a été très malheureux, son père l'a défenestré et il a été placé en famille d'accueil pour lui échapper. Lors des interrogatoires il s'exprime parfaitement en français et comprend tout ce que la juge lui demande. Bizarre!!
Ce jeune homme est défendu par un avocat qui travaille avec son ex femme qui est très désagréable. Mais, l'avocat est beau et plutôt gentil et la juge s'amourache de cet avocat.
Le jeune beur est blanchi et mis en liberté.
Et là, les dernières pages sont vraiment trop. On ne peut pas y croire une seconde.
Karine Tuil a bien étudié le monde de la justice, juges et avocats. Quand elle écrit des pages sur ce sujet on sent très fortement la leçon bien apprise, rien n'est lié.
Les clichés sur le monde du terrorisme sont tous là, le tout agrémenté de forces citations.
Les pages où la juge est en mal d'amour seraient presque les meilleures si ce n'était pas si mièvre.
Rien ne tient debout, et l'écriture de Karine Tuil me fait penser à celle de Mme Pancol. Pas de la littérature. Je suis assez d'accord avec les critiques du masque et la plume que j'ai écoutés après ma lecture.
Heureusement le livre n'est pas long et on me l'a prété.