Joël Dicker (né à Genève en 1985, est un écrivain suisse romand) suit sa scolarité à Genève et part suivre le Cours Florent à Paris pendant une année avant de revenir en Suisse et d'étudier le droit à l’Université de Genève, d’où il sortira diplômé en 2010. Il a été attaché parlementaire au Parlement suisse. En 2010, il reçoit le Prix des écrivains genevois pour son premier roman Les Derniers Jours de nos pères. Joël Dicker publie son second roman, La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, en septembre 2012 pour lequel il obtient le Grand prix du roman de l'Académie française 2012, le prix Goncourt des lycéens 2012 et fait partie de la sélection finale pour le Prix Goncourt 2012.
Après Le Livre des Baltimore en 2015, (son septième roman mais son troisième roman publié) on peut s’attendre à ce que son dernier ouvrage, La disparition de Stéphanie Mailer, ait un succès retentissant. Et, n’en doutons pas, il est sur la bonne voie : il figure au top des ventes pratiquement depuis sa sortie des presses et il n’est pas d’émission de promotion littéraire qui n’accueille ce jeune et charmant écrivain helvétique…
Ce magnifique page turner est un thriller de 640 pages. Il débute en 1994 à Orphea, station balnéaire des Hamptons, dans l’Etat de New York qui est bouleversée par l’assassinat du maire et de sa famille. Vingt ans plus tard, une journaliste, Stéphanie Mailer, affirme au policier, alors chargé de l’enquête, qu’il s’est trompé de coupable. Peu de temps après, elle disparaît… Qui a tué l’ancien maire ainsi qu’une joggeuse qui passait par là ? Qu’est devenue Stéphanie ? (Vous permettez que je vous appelle Stéphanie ?) Y a-t-il vraiment un lien entre le quadruple meurtre ancien et cette disparition ?... Quel suspense mes enfants !... Quelle déception, pour ma part !
Je ne parlerai pas du style, il n’y en a pas ! C’est d’une platitude affligeante, les dialogues sont mornes et sans vie, on est devant un film de série B servi par des acteurs de troisième zone qui ânonnent. Quant à l’intrigue… Je n’ai pas lu ses romans précédents et je me suis laissé tenter sur sa gloire passée et tout le « Ronflonflon » autour de sa nouvelle publication. C’est d’une puérilité affligeante… et d’un ennui soporifique !... Une trentaine de personnages essaient vainement d’animer l’action, mais il y en a tant qu’ils manquent d’épaisseur et de crédibilité. Une multitude d’histoires parasites viennent se greffer dans ce micmac pesant au point qu’il n’en reste qu’une bouillie assez indigeste, digne d’un premier roman de collégien qui veut faire des pages et des pages pour avoir une meilleure note. Je trouve tout ça d’une légèreté indigne d’un ex-prix de l’Académie Française.
Je ne parlerai pas de la fin ! Elle est certainement aussi grandiose qu’inattendue mais je n’ai pas eu la pugnacité nécessaire pour l’atteindre… j’ai dû m’arrêter aux environ de la 400ième page (quand même !).