Un carré amoureux (on dit bien "triangle amoureux", je ne vois pas pourquoi on ne dirait pas "carré amoureux" aussi !!!), avec en vedette Arlequin, personnage de la commedia dell'arte dont une version nettement plus intelligente est devenue récurrente chez Maurivaux, où il est question de manipulation mais aussi d'esprit car il se trouve que notre protagoniste n'en manque pas quand il s'agit de se moquer l'air de rien de la noblesse.
Bon un carré amoureux où tout le monde aura le droit à son happy-end, et c'est tant mieux parce que les happy-end ça fait toujours plaisir... Et en plus, quelques répliques ne manquent pas de faire mouche.
On pourra juste regretter que le personnage de Trivelin, qui lui aussi vient de la commedia dell'arte et qui lui est récurrent dans l'oeuvre de Marivaux, ici en valet dépassé par les événements, avec qui sont les scènes les plus drôles de la pièce, ne soit pas ici plus exploité.
TRIVELIN : Doucement ! Vous devez dire : Votre Grandeur saura.
ARLEQUIN : Votre Grandeur saura ! C'est donc un géant, ce secrétaire d'État ?