La première moitié du livre m'a semblé terriblement sèche. D'ailleurs je tentais d'exprimer l'ennui que je ressentais à sa lecture en dictant certains passages à mes amis. C'est effectivement très épuré comme forme, scientifique au sens propre je crois. J'ai connu Barjavel à travers Ravage, comme beaucoup je crois, et j'avoue que j'ai été au début déçu de son style si froid. En fait j'avais l'impression de lire un manuel de biologie. Il m'arrive de me dire que je manque de connaissance en biologie, mais si c'est le cas, il m'arrive plus souvent de me tourner vers un manuel de biologie que vers un roman de Barjavel. Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé la première moitié du beaucoup trop peu romancée. La seconde, en revanche, m'a captivé, par le regard qu'elle porte sur des sujets qui m'intéresse. Je m'avance peut-être trop si j'affirme que cette seconde partie captivera tout le monde, mais enfin. La méditation que Barjavel propose se transforme dans cette seconde partie en un commentaire de l'idée que les hommes ont pu avoir de Dieu. C'est la force de la pensée, le fin commentaire de certaines parties de l'évangile, le message théologique qui en ressort, et le tout assez bien mis en forme, qui m'a finalement captivé. A ceux qui s'intéressent à la question de Dieu : Foncez !