Résumé La femme à la fenêtre d’A.J. Finn
24 octobre, elle est intéressée par la vie de ses voisins. Elle connait tous leurs horaires, les photographie.


Anna est séparée de son mari qui vit à New York avec leur fille Olivia.


Anne boit, elle prend des médicaments.


Avis La femme à la fenêtre d’A.J. Finn
Quand une femme pédopsychiatre est enfermée chez elle parce qu’elle ne peut plus sortir, qu’elle mélange alcool et médicaments, qu’elle espionne ses voisins, qu’elle assiste à un possible meurtre, pourquoi les autres ne la croient pas, notamment les forces de police ?


C’est la cas d’Anna. Elle sait tout ce qui se passe dans son quartier, le quotidien de ses voisins qu’elle espionne avec son appareil photo. Elle voit les arrivées des uns et des autres, notamment ses derniers voisins, un couple avec un jeune adolescent Ethan. Dans son quartier, avant qu’elle ne soit malade, elle et son mari ne côtoyaient pas franchement les voisins. Voisins qui étaient prompts à donner leur avis sur tout et tous. Anna passe ses journées à espionner, boire énormément de Merlot, à surfer sur Internet, à tenir son forum de psy en ligne, à jouer aux échecs, et surtout à regarder des DVD de films en noir et blanc. Ce roman donne une belle part à tous ces films, à tous ces acteurs et cinéastes, aux scenarii et aux répliques, qu’Anna connaît par coeur. D’ailleurs, cette filmographie est un des maillons qui fait qu’Anna peut avoir des hallucinations.


L’auteur nous dévoilera au fur et à mesure la vie d’Anna, surtout son passé. Mais un passé qui ne commence pas forcément par le début, sauf pour sa rencontre avec son futur mari. Un passé qui ne commence pas par la toute fin, non plus car le roman n’aurait aucun intérêt. En tous les cas, un petit indice dans le livre m’a permis de savoir, très vite, ce qui se passait pour la famille d’Anna. Quant au reste, je n’ai rien vu venir, franchement. L’art et la maîtrise de l’auteur, quant au suspense, ont bien fait les choses. Je dois également dire que je ne m’interroge pas trop lorsque je lis un roman de ce type, je me laisse surprendre et cela arrive toujours. Toutefois, certains détails peuvent me mettre la puce à l’oreille.


Dans ce roman, on assiste à la longue descente aux enfers d’Anna, même si cette descente aux enfers est bien commencée. Elle refuse de sortir, mais sera bien obligée, car elle veut défendre une femme et sa vie. Même dans sa maladie, même si à certains moments, elle pense être la proie d’hallucinations, elle arrivera à faire émerger une partie de la vérité. Et quelle vérité !


Un bon thriller psychologique de 600 pages, lu en trois jours. Les pages se laissent tourner pour connaître ce qui est réellement arrivé à Anna, si les médicaments et l’alcool qu’elle ingurgite lui ont réellement fait perdre la tête, si elle a bien des hallucinations, si elle invente les situations et les voix. On le sait, les médicaments et l’alcool ne font pas bon ménage. Surtout qu’Anna a essayé un grand nombre de médicaments suite à sa dépression, sa maladie. Mais elle est en stress post-traumatique et n’a pas encore accepté la vérité. Le monde extérieur lui fait peur et on peut comprendre pourquoi à la lecture de ce roman. L’auteur nous détaille très bien ces maladies psychologiques, psychiatriques. Ce n’est pas un seul mot ou une simple définition trouvée dans un dictionnaire. C’est assez détaillé pour comprendre et coller au personnage d’Anna. Dans la vie, tout peut basculer d’un seul coup.


Dans un quartier, lorsqu’une personne ne correspond pas aux standards de la société, on ne s’interroge pas forcément, surtout lorsqu’elle joue au voyeur. La majorité se permet de juger sans aller plus loin, sans apporter de l’aide. Déjà, il faut que la personne puisse accepter cette aide. Mais il est plus facile de ne pas croire une personne malade. Il faudra qu’Anna mène son enquête, même dans son propre brouillard.


Je ne mets pas la note maximale à ce bon thriller psychologique car ce n’est pas réellement un coup de coeur. Les personnages ont été très bien étudiés, tout comme les situations, la montée en puissance des tensions et le dénouement.

Angélita
8
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le 29 août 2019

Critique lue 709 fois

Angélita

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