A la lecture du livre on pense forcément à un autre roman, Les Heures de Michael Cunningham. Par son récit mais aussi par sa forme, on suit la vie (la journée dans celui-ci) de trois femmes, à trois époques différentes, et qui pourtant sont liées.
La Femme au Miroir suit la même trame, par contre mon approche du récit à évoluée différemment suivant les personnages : celui d'Anne ne passionne pas au début, et l'aura religieuse qui l'entoure, bien que décrivant une certaine période croyante, laisse perplexe avec la revendication d'Anne d'être non religieuse. Cependant son attrait évolue grâce au personnage de sa cousine, véritable épine au pied, on ressent alors l'aspect conte avec la méchante et l'innocente. Celui d'Hanna se révèle le plus intéressant dans un premier temps, femme enfant qui aspire à autre chose qu'à la vie maritale et bourgeoise. De plus la forme épistolaire apporte aussi son intérêt à la lecture. Les questions qui la taraudent étant toujours actuelles pour une femme de notre époque, malgré l'évolution de notre monde moderne. Par contre, étant peu encline à Freud, j'ai trouvé dommage que son salut ne vienne que par l'inconscient, il y a pourtant multitude de philosophes qui auraient pu être une solution, mais soit.
Celui d'Anny est celui qui est le plus cliché et le moins passionnant, sorte de sosie de Marilyn, son histoire est banale et sans intérêt, son questionnement est d'ailleurs peu écrit (à l'instar d'un autre livre sur l'actrice, Blonde de Oates).
Le lien entre les trois ne m'a pas convaincu, et je trouve la ressemblance des prénoms peu utile, voir ridicule.
La fin qui dirige les trois femmes vers leur lien est moins écrite, en tous cas on perd l’intérêt pour certains des personnages. Je reste partagée car ayant lu Les Heures, certes d'une autre tonalité, je trouve que l'ambiance était plus recherchée que dans ce roman d'Eric-Emmanuel Schmitt.