Si tu pensais que ce livre allait être une révolution féministe pleine de punchlines assassines et d’humour décapant, La femme parfaite est une connasse ! est là pour te rappeler que parfois, l’humour "girly" tourne en rond plus vite qu’un hamster sous caféine.
L’idée de base ? Démonter le mythe de la femme parfaite, celle qui ne transpire jamais, mange du quinoa avec plaisir et répond aux textos avec une répartie digne d’un film de Sorkin. Un bon concept, un titre accrocheur, une promesse de fun… mais une exécution qui laisse sur sa faim.
Le problème ? Ça sent un peu le recyclage des blagues de magazines féminins des années 2000. On enchaîne les listes et les sketchs sur des clichés vus et revus, avec du "on est toutes imparfaites et c’est OK" en mode fourre-tout. Le ton est léger, mais ça manque de mordant, et surtout, de vraie originalité. On a parfois l’impression d’être coincé dans une conversation de brunch où tout le monde rit des mêmes vannes qu’on a déjà entendues mille fois.
Alors oui, c’est rapide à lire, ça fait parfois sourire, et certaines observations sont bien senties, mais l’humour manque de profondeur et d’un vrai second degré qui ferait vraiment mouche. On aurait aimé plus d’audace, moins de généralités, et surtout, un humour qui tape plus fort et sort des sentiers battus.
Bref, La femme parfaite est une connasse !, c’est un livre à picorer entre deux cafés, mais qui se consume aussi vite qu’un article de blog, un bon moment sans plus, qui amuse sur l’instant mais qui s’oublie aussitôt refermé. Dommage, car avec un titre pareil, on s’attendait à un vrai coup de fouet… et pas juste à un coup de vent.