Futur sombre sur fond de manipulations génétiques et de crise de l'énergie

Un très bon roman, aux accents Brunnerien (j'ai souvent pensé à "Tous à Zanzibar" en le lisant.)

Ce roman a déjà raflé tous les prix d'importance dans le domaine SF : prix Hugo, prix Nebula et prix Locus, excusez du peu !

Il n'arrive chez nous qu'en 2012, et d'emblée, on ne peut que le regretter, car c'est un roman magistral !

L'histoire se situe sur Terre, quelques décennies après l'ère de l'expansion (comprendre : l'époque où on flambait du pétrole comme s'il était inépuisable). Le monde a changé. Déjà, plus de pétrole, ensuite, une population amoindrie par toute une série de maladies nouvelles, nées de manipulations génétiques.

Car tout le roman repose là-dessus : le génome. Dans ce monde où la moindre culture est devenu une gageure, les banques de données génétiques, utilisées par les agronomes pour obtenir des souches de légumes, céréales, fruits ou même animaux, sont devenues des enjeux capitaux.

L'action se situe en Thaïlande, où l'on suit en parallèle plusieurs personnages, tous là pour des raisons différentes, et en un sens tous attachants. L'ambiance lourde, oppressante et désespérée rend très bien compte de l'urgence dans laquelle tous semblent vivre.

Et la fille automate ? Ma foi, je n'en dirais rien. Pour le savoir, il faudra lire ce qui s'annonce comme un des meilleurs romans de l'année !