En soi, ce tome se laisse lire. On retrouve tout de même les écueils de Robin Hobb, à savoir prendre trop son temps pour installer ses intrigues qu'on voit arriver au fil des pages, et son personnage de Fitz qui parfois peut vraiment être tête de pioche (il est rarement charismatique au point de m'y attacher). Mais on suit avec plaisir les premières années d'Abeille, personnage énigmatique (bien qu'on puisse très facilement se douter de ses véritables origines).
Mais je pardonne facilement tout cela à Robin Hobb, qui malgré tout, m'a donnée des heures de lecture passionnées et passionnantes, avec des coups de coeur pour certains de ses personnages qui m'ont émue, touchée, fait rire, etc (oui, je parle surtout du Fou, personnage cher à mon coeur).
Par contre, je serais BEAUCOUP moins tendre avec cette maison d'édition du diable qu'est Pygmalion. Non contents de découper, hacher menu, dénaturer totalement le fil narratif du récit, ils spoilent totalement les 2/3 du livre ! Quel dégoût quand j'ai lu la 4ème de couverture ! J'avais pratiquement perdu l'envie de lire le livre.
J'appelle, de ce fait, tous les lecteurs de Robin Hobb à boycotter l'édition française s'ils peuvent lire la version originale. Vous gagnerez en authenticité et en argent (surtout).