Le roman qui servit de base au film de Michael Mann du même nom s'avère à la fois plus équilibré et, paradoxalement, moins fascinant que son alter égo sur pellicule.
Le concept de départ est le même. Durant la 2e guerre mondiale, un groupe de soldats Allemands prend garnison dans une forteresse abandonnée en Roumanie. Là, ils se retrouvent en proie à des disparitions inexpliquées.
Francis Wilson ne perd pas de temps, dés le début de son roman, il décrit un environnement aussi mystérieux qu'inquiétant (la fameuse forteresse). Pendant la majeure partie du récit, il parvient à créer une ambiance oppressante, exploitant au maximum sa fascinante localisation. L'apparition de la créature fait évoluer le récit dans un jeu de massacre efficace bien qu'un peu moins passionnant. Sa nature demeure assez mystérieuse : Vampire ou créature Lovecraftienne ? Wilson ne tranchera pas. C'est probablement mieux ainsi.
Le personnage de Glenn, bien qu'il fasse toujours un peu office de Deus Ex Machina, est amené de meilleur manière que dans le long métrage. Son intervention finale apparait plus justifiée, s'inscrivant dans le cadre d'une lutte antédiluvienne entre deux forces opposées.
Tout cela est fait avec professionnalisme et, du point de vue global, plus réussi que l'adaptation faite par Mann. Toutefois, il manque un degré de virtuosité supérieur pour complétement convaincre. Alors que le film de Mann, malgré ses innombrables défauts, parvenait dans quelques scènes à atteindre un véritable état de grâce.