C'est un essai que j'ai acheté dans le cadre de mes études, et je l'ai relu par plaisir parce que c'est vraiment bien écrit, avec un style littéraire et quelques extraits de Maïakovski (pas assez à mon goût). Le livre est trop court et aurait mérité un peu plus d'exemples.
C'est mieux de connaître la poésie de Maïakovski et de ses contemporains pour apprécier ce livre, mais Roman Jakobson parle aussi de l'histoire de la Russie au XXème siècle, la façon dont la poésie et la révolution russe se sont influencées, et surtout cette tragédie de multiples suicides des poètes russes des années 20, d'où le titre. Ca donne envie d'en savoir plus sur Lénine, mais aussi la poésie russe.
Du peu que j'ai lu de Maïakovski, c'est mélancolique mais avec un discours assez net sur l'écœurement de la routine et du quotidien, qui est bien expliqué dans le livre. Je cite "tout est un peu rampant, un peu liquéfié".
Ce qui est étonnant chez Maïakovski, c'est que son désir révolutionnaire n'a pas l'air d'être simplement politique, mais plutôt comme une lutte contre le marasme du quotidien.
Une belle introduction à la poésie russe, mais à compléter par d'autres lectures !