A Melbourne, un soir d’été, Hector et sa femme Aisha organisent un barbecue. Famille, amis et enfants sont présents, tout se déroule à merveille. Jusqu’à ce qu’un des adultes gifle Hugo, un enfant de 4 ans qui n’est pas le sien.
Entre dégoût et indulgence, les réactions des protagonistes sont variées.
Chaque chapitre concerne le point de vue d’un des protagonistes présents au moment de la gifle. Véritable roman choral, l’auteur exploite ce fait divers qui peut apparaitre anodin. Peut-on frapper un enfant quand il dépasse les bornes ?
Au long des différents points de vue, l'auteur nous montre le ressenti des invités face à la gifle mais pas seulement. On plonge dans l’intimité de cette famille et de ces amis. L’auteur nous livre leurs faiblesses, leurs désirs, leur vie sexuelle et leurs angoisses. Rapidement les masques tombent et tous les protagonistes nous dévoilent leurs parts d'ombres.
Diverses problématiques sont abordées : non seulement la maltraitance, mais aussi la drogue, le racisme « ordinaire » ou encore l’entrée dans la vie adulte. La drogue notamment est très présente dans le roman : quasiment chaque personnage y est confrontée d'une manière ou d'une autre.
Le roman permet d'avoir un aperçu de l'Australie et de ses problématiques actuelles, entre immigration et problèmes identitaires. On est plongé dans un pays en quête de repère.
Le langage est cru mais le style est fluide et le roman se lit facilement.
Un bon roman où on s’attache aux personnages malgré leurs côtés sombres qui apparaissent au fur et à mesure.