Un plaisir immense de boire les paroles d'un maître prosateur, qui manie les mots et fait chanter les phrases, comme les cigales sous Garlaban.
La vision du monde à travers les yeux d'un petit garçon de huit ans, racontée par un monsieur plus âgé qui le regarde s'émerveiller avec nostalgie. L'enfance, les relations familiales, l'apprentissage de la vie, contemplatif de la splendeur de son territoire, de la toute puissance paternelle, et de la fragilité maternelle.
Il découvre au fil des pages et du temps la magnificence du monde qui l'entoure et ses joies, y apprend malgré lui ses codes : rien n'est idéal, rien n'est parfait ; mais aussi que ce n'est peut être pas le plus important.
L'histoire n'est pas trop longue mais suffisamment, se permet quelques fioritures mais pas trop, et laisse deviner assez d'imperfections pour qu'on la surprenne en "flagrant délit d'humanité".