La Gloire de mon père par dindon
Pagnol représente typiquement l'auteur que je pensais connaître (sans jamais rien avoir lu de lui bien sûr).
Après avoir constaté qu'il y avait au moins un livre de lui dans chaque brocante de France, je m'étais dit que c'était un écrivain dépassé dont les lecteurs essayaient en vain de se débarrasser.
J'ai été très surprise de constater, à la lecture de La gloire de mon père, qu'il n'était pas aussi facile à critiquer que ce que j'imaginais.
Pis encore, j'ai été stupéfaite de voir que je me reconnaissais souvent dans l'enfant décrit dans le bouquin (Pagnol ? pas Pagnol ? on s'en fout). Qui n'a jamais fait semblant de se laver, y mettant bien plus d'énergie et d'effort qu'une véritable douche ? Qui n'a jamais cherché des excuses à n'en plus finir aux êtres aimés ?
Bon après c'est sûr, ça ne vole pas très très haut. C'est agréable à lire, mais ça ne va pas tellement au-delà. C'est gentillet, mignon, attendrissant, tout ce qu'on voudra, mais ça ne casse pas 3 pattes à un canard. Et puis c'est un peu facile de se moquer gentiment de l'enfant qu'on a pu être, mais ça semble un peu feint dans le seul but d'aguicher le lecteur... (ou plutôt de créer une sorte de connivence malhonnête avec lui, qu'il soit adulte ou enfant)