Depuis le temps que je te remettait sans cesse au lendemain, toi… Allez, cette fois c’est la bonne: aujourd’hui, la critique de La guerre des jumeaux, Mesdames et Messieurs.


I. Une critique guerre facile


Margaret, Tracy, mes écrivaillons lanceurs de dés préférés, on peut dire que votre deuxième volume des légendes de Dragonlance m’aura donné du fil à retordre! Ah, pour ça, vous m’avez bien eu: avant c’était facile, je passais mon temps à faire le malin avec vos précédents ouvrages qui regorgeaient de clichés en tout genre et de personnages stéréotypés et je rédigeais alors une longue critique affectueuse mais moqueuse. Simple. Là, par contre...


Soyons franc, La guerre des jumeaux n’échappe pas aux clichés en tout genre, même ceux créés spécialement par la série elle-même:


les gentils en mode Spartacus qui rallient une foule de gens sous leur bannière par leur simple force et un sourire ravageur, les incontournables dilemmes que l’on voit venir à 10 kilomètres, un gnome savant qui parle vite, donc chiant… et ces (censuré) de nains des ravins (mais si, vous savez, le peuple de Bupu) pour nous proposer d’inévitables scènes comiques et un moment bien tire-larmes.


Mais, arrêtons-nous là dans le décompte, car, au fond, cela ne pèse pas trop lourd, surtout face à LA grande qualité du roman: si La guerre des jumeaux se montre moins nostalgique et axé aventure que le premier volume et ne possède pas le souffle épique que sa magnifique suite, L’épreuve des jumeaux, il réussi très bien sur un point essentiel: le développement des personnages et les relations tissées entre eux.
D’aucuns peuvent croire que ça m’arrache presque la gueule de l’avouer, vu le temps passé à taper sur ce point précis dans mes précédentes critiques de la saga, mais non: après tout, on a sacrément écrémé dans la compagnie de bras cassés: Tanis, Rive-Bise, Lauralanthalasa princesse du blalblabla et son frère magicien nunuche, Bupu… D’accord, on doit encore se trainer ce boulet de Racle-Pied mais si c’est le prix à payer pour avoir Raistlin et Caramon au premier plan, soit.


II. Caramon, ma tisane!


En effet, la relation entre les deux jumeaux est au centre de cet ouvrage, tellement d’ailleurs que les diverses péripéties traversées m’ont paru presque oubliables en comparaison, servant juste de prétexte pour amener à cette folie qu’est L’épreuve des jumeaux! Ce curieux mélange d’amour/haine entre un Caramon désormais endurci et lucide et un Raistlin mystérieux, sombre et fragile donne toute sa saveur à ce volume. Même les autres personnages bénéficient de cette finesse d’écriture : Tass gagne enfin en sérieux et en maturité (et se retrouve au passage dans un très gros pétrin), et Crysania se montre enfin moins arrogante même si son côté groupie de Raistlin me semble toujours un peu forcé…


Arrivant au terme de cette critique, je suis conscient que je n’ai pas du tout parlé du scénario, et pour cause: comme je l’ai dit, je l’ai trouvé un peu en retrait par rapport aux personnages eux-mêmes. Tout n'est pas inintéressant pour autant, certains passages sont intenses et importants mais c'est quand même dommage de ne pas avoir tout à la fois, l'aventure et les personnages. Ce sera pour le troisième volume. Tiens, maintenant que j’y songe...


"Margaret, c'est dingue! Votre guerre des jumeaux est l’exacte opposé de ce bon vieux Dragons d’un crépuscule d’automne!"

MenaceCuir
7
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le 13 avr. 2018

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