Il m'aura fallu persévérer, apprendre à affronter les tempêtes et leurs crêtes, anticiper les creux, à m'accrocher un peu et surtout à dompter le courant, le temps de quelques pages, tant mes repères brinquebalants furent balayés, tourneboulés. J'étais, je dois bien vous avouer, comme groguis sur le pont d'un catamaran en plein orage nocturne, l'incompréhension et ma désorientation fouettées en plein visage !
Je n'arrivais pas à imaginer ce que je lisais, puis dans cette profusion de personnages, et de vocabulaire nouveau, j'ai soudain capter le flow, le rythme, et quel tempo prodigieux, des lors ma voile de curiosité fût gonflée de détermination et j'ai pû voguer vers l'extrême hamont avec la horde !
Une aventure verbale extraordinaire, au sens noble, avec juste, ici et là, assez de bouées pour se repérer.
Mais l'essentiel est ailleurs, entre les lignes, inscrit en filigrane, dans leurs quêtes et les nôtres presque quantique, la quintessence est le mouvement !
Qu'importe la destination, la route avec les autres est l'objet, contrer, faire face, et rester debout ensemble, jusqu'à notre dernière brise !
La marche du temps, de l'univers, où la danse du vent est si j'ose une métaphore des ondes gravitationnelles à l'origine du tout, c'est à dire du néant, juste une pulsation auto entretenue, un souffle suivi d'une pause, un simple battement qui fit chavirer mon cœur. Alain Damasio je vous aime !
Une aventure humaine où j'ai pleuré, où j'ai ri, où j'ai écarquillé les mirettes, une épopée rare, à l'émotion pure, pour ceux, qui avec leur yeux d'adultes aiment encore voir danser les vifs cerfs volants.Bon vent, et que vent vous garde.