Dans un monde éternellement balayé par le vent, une horde composée de 23 courageux marche jusqu'au bout du monde dans l'espoir de découvrir les 9 formes du vent ainsi que son origine.
C'est l'un des romans les plus déroutants que j'ai jamais lu. Au début, c'est dur. L'auteur ne fait rien pour nous faciliter la découverte de cet étrange univers fait de vent. Il y a 23 personnages, chacun narrateur tour à tour et ils sont chacun identifié par un petit symbole qui permet de savoir devant chaque partie qui est en train de raconter. (Les éditions proposent un marque -page ou un mémo pour vous rappeler à quel signe correspond tel personnage.) Donc, on galère au début à comprendre le pourquoi du comment de tout ça. Mais, passé un temps d'adaptation, on s'accroche peu à peu aux personnages et on comprend au fur et à mesure la teneur de leur aventure. Et franchement, ce n'est plus de l'écriture, c'est de l'orfèvrerie ! Damasio a une écriture dense, avec un vocabulaire très riche (il invente aussi pas mal de mots). Le style change en fonction du personnage qui raconte passant de la poésie la plus folle avec Caracole jusqu'à l'argot brut de décoffrage avec Golgoth. Certaines scènes sont sidérantes (le siphon de la flaque de Lapsane, la joute verbale de Caracole à Alticcio) et on finit par ne plus pouvoir lâcher ce roman qui fait 700 pages. Je ne sais pas combien de temps Damasio a mis pour l'écrire mais c'est un tour de force littéraire qui ne ressemble à aucun autre.