Damasio jongle, Damasio joue, Damasio fait jouir.
Une preuve de plus, s'il en est besoin, que ce qui importe, ce n'est pas le but mais le chemin. Damasio nous fait faire en 700 pages, un tour de sa Terre, un tour de son monde.
Oui, la prise de repères est ardue.
Non, la fin n'est pas une déception.
Peut être que le livre tient plus de l'essai que du roman.
Who cares ?
L'auteur nous livre ici un fantastique parcours, en changeant de points de vue avec virtuosité, émaillé de références nombreuses et variées. Quel besoin que de les reconnaître toutes pour profiter complètement du livre ?
Les trouvailles sont légion, et souvent savoureuses, les néologismes ne se font point barbarismes et nul ne mérite mieux son nom que le vif Caracole, dont c'est un plaisir de lire les passes d'arme et les excentricités.
J'ai lu ce livre sans à-priori, ne connaissant pas sa réputation, ce qui est probablement un bien.
En faim de comptes, c'est très probablement un chef d'oeuvre stylistique, on ne peut qu'espérer que le Alain nous montre dans un futur livre qu'il sait tout aussi bien inclure un scénario complexe dans cette trame fantastique.
Voila qui ferait de moi le plus heureux des hommes.