Tout.... et son contraire
Il existe un phénomène assez troublant qui entoure ce livre : tout et son contraire.
Livre révéré comme étant quasiment LE meilleur ouvrage de sa génération, il fait aussi parti des ouvrages qu'on déteste. Avec lui, c'est tout ou rien, un oui très enthousiaste ou un non catégorique. Il ne semble pas qu'il y ait de demi mesure possible.
Pour rester dans la critique, une chose est importante : la lecture, avec ou sans le fameux marque page ? Il semblerait qu'il existe un marque page avec les symboles correspondants à chaque personnage. Il semblerait seulement car je n'en ai qu'entendu parlé, ne l'ayant jamais eu entre les mains. Il me semble, au vue de ma lecture, que cela m'ait nuit, d'une certaine façon. Il peut devenir assez rébarbatif de se référer toutes les quelques pages au descriptif de début d'ouvrages.
Outre ce détail, qui pourtant fait tout, le livre se révèle très intéressant. Déjà par son mode de narration à multiples points de vue, qui rend l'histoire beaucoup plus vivante, et ensuite par son histoire. On a beau savoir pertinemment que le postulat de base est étrange, on avance dans le libre avec le même plaisir et la même envie profonde de comprendre. Le principe de ce groupe soudé, de cette famille, nous fait petit à petit voir la Horde comme un personnage entier et complet. Chaque personnage en est une petite voix, parfois insolente de vérité.
Révolutionnaire, on se rend cependant compte avec le recul que la chute était évidente et qu'on aurait très bien pu la prévoir. Si seulement on n'avait pas été aussi happé par le reste. Et c'est sans doute là dessus que se fonde de le génie de Damasio : arriver à nous faire oublier même ce qui est évident pour nous plonger dans sa course effrénée pour la source du savoir.
Bon voyage !