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Comment mettre autre chose que la note maximale ?
Impossible tant ce livre tient du chef d'oeuvre, que dis-je, EST un chef d'oeuvre !
Tout ou presque est réussi, et de quelle manière !
L'auteur nous démontre que la littérature de l'imaginaire n'est pas incompatible avec une vraie recherche stylistique : champ lexical basé sur le vent, y compris au travers de néologismes ou bien de détournements de noms communs, description du vent par des signes de ponctuation, identification des personnages par des signes distinctifs au début de chaque paragraphe, style littéraire différent en fonction des personnages...
Et les personnages justement, parlons-en ! Composé de 23 éléments tous différents, certains attachants, d'autres plus radicaux comme Golgoth le traceur, "chef" de la Horde qui ne vit que pour une chose : trouver l'Extreme Amont, l'origine du vent. Le cheminement de la Horde nous est décrit de manière polyphonique, c'est à dire à la première personne, mais avec des changements de narrateur très régulier, identifié comme dit plus haut par un idéogramme le représentant au début de chaque paragraphe. Déroutant, mais au final tellement prenant !

Le début du roman nous met d'ailleurs tout de suite dans le bain de la Horde, avec une lutte acharnée contre un vent d'une puissance inouïe, que les hommes appelle le furvent. Le vent, le vent, toujours le vent ! Il est vraiment le personnage principal du roman, tout tourne autour de lui. Il y a même toute une cosmogonie basée sur le vent : l'air par exemple n'est qu'un vent immobile, ou bien l'eau est un air plus dense, ralenti. Riche idée !

Tour à tour quête initiatique, puis carrément roman philosophique (sans toutefois en avoir la lourdeur, pour quelqu'un comme moi qui ne suis pas adepte de ce genre), il devient impossible de lâcher ce livre, tant l'envie de suivre la Horde jusqu'au bout est plus forte que tout. Et même si la fin se laisse deviner bien avant d'être arrivé à la conclusion, il faut bien avouer qu'elle est tout simplement parfaite.

Bardé de scènes d'une beauté à couper le souffle (que je ne rapporterai pas ici, par égard aux heureux futurs lecteurs), véritable ode au mouvement et au lien unissant les êtres (ceux qui ont la chance de vivre une amitié forte ou bien l'amour n'en seront que plus touchés, peut être même jusqu'aux larmes, certains passages à ce sujet sont tout simplement sublimes...), La Horde du Contrevent mérite sa place dans n'importe quelle bibliothèque.

Car oui, je l'ai déjà dit, mais ce roman est un chef d'oeuvre.
Lorhkan
10
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Créée

le 5 juil. 2010

Critique lue 591 fois

6 j'aime

Lorhkan

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6

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