La Huitième Couleur est le premier tome des Annales du Disque-Monde, série fleuve du grand Terry Pratchett. Précisons tout de suite qu'il s'agit de la première partie d'une histoire qui trouvera sa conclusion dans le second tome. C'est à souligner, car tous les tomes suivants seront des histoires complêtes.
Le Disque-Monde est un plateau posé sur le dos de quatre éléphants gigantesques eux même perchés sur la carapace de la grande A'Tuin, une tortue de la taille d'une planète et qui vogue dans l'espace vers un but incertain.
Le Disque-Monde, c'est également le personnage principal de ce roman. Certe, on suit les aventures de Rincevent, ex-apprenti mage qui ne connait qu'un seul sort qu'il ne doit surtout pas lancer, de Deuxfleurs, touriste naïf inconscient des dangers du monde qui l'entoure, et du Bagage, coffre magique qui les suivra partout quelque soient les obstacles sur sa route (sans doute l'un de mes personnages préférés du cycle), mais ces aventures sont avant tout un prétexte pour nous faire découvrir des lieux tous plus insolites les uns que les autres.
Dépaysement et émerveillement seront au rendez-vous mais également rencontres avec des personnages secondaires savoureux, dont certains deviendront même héros de futurs tomes de la série.
Les Annales du Disque-Monde c'est un peu Donjon et Dragon version Monty Python. Pratchett a crée un monde loufoque, aux règles étranges et improbables à tout point de vue mais qui, curieusement, parvient à garder une certaine logique. Tout semble possible dans ce monde et pourtant, Pratchett garde la maîtrise de l'absurde, comme un subtil jeu d'équilibriste, et ne tombe jamais dans le grotesque.
L'humour est un genre très varié, il en existe de tous types. Si vous appréciez l'humour britannique, et notamment les Monty Python que j'ai déjà cités, il y a de grandes chances pour que vous passiez un excellent moment en lisant ce livre.
Ma précédente lecture de la Huitième couleur date d'il y a plus de vingt ans déjà. Dans mes souvenirs, j'avais trouvé bons les tomes 1 et 2 des Annales mais nettement moins que ses suites. J'ai pourtant adoré cette relecture. Cela me donne encore plus hâte de relire les tomes suivants.