Une souris verte qui courait sur la ligne...

Bon ben je crois que je viens de lire mon dernier S.King...

Je voulais revoir le film après l'avoir lu et c'est bien la première fois que je préfère un film au livre. Bien sûr c'est la même recette qui veut tirer les larmes mais les amputations et les modifications du film sont le bienvenus. La première fois que j'ai vu ce film j'ai évidemment eu les larmes aux yeux comme tout être humain voyant ce film pour la première fois et ce n'est pas du tout ce qui s'est produit quand j'ai lu le livre, je l'ai même terminé agacé. Pourtant ça commençais bien S.King parlant en la personne de P.Edgecombe on avait droit a une plume plus directe un peu comme quand il prend son pseudo de R.Bachman. La lecture se faisait agréable jusqu'au moment des facilités scénaristiques que King emploie pour que l'on adopte son point de vu sous couvert de féminisme et d'anti-racisme. Je veux dire par là que les ficelles qu'il emploie sont des câbles de remontée mécanique phosphorescents. Je vais m'expliquer : Percy est une ordure raciste qu'on ne peut que détester pour qu'on ait aucune pitié pour son sort. Il provoque volontairement ses collègues grâce à ses relations qui le rendent intouchable et se permet des atrocités envers un condamné pour se venger mais bon vu qu'il a bien fait la répétition de l'exécution de Del ( le français Cajun à qui il s'en prend ) on le laisse agir sans surveillance le jour de l'exécution... Est ce que c'est pas un peu gros ? Comment ont ils pu être assez naïfs pour le laisser agir librement alors qu'il détestait ce détenu ? Il a tué volontairement sa petite souris savante ( qui n'est pas verte ) donc il ne peut pas faire pire c'est sûr... Vraiment ? Réponse selon moi : Comme dit plus haut c'est pour que l'on ait aucune pitié pour son sort.

Sinon on veut bien prendre des risques pour amener J.Caffey à la maison de Hal Moore ( le directeur de la prison ) pour soigner sa femme mais on ne peut pas prendre le risque de le faire s'évader non non non ! Et sa tombe bien ! Bah oui parce que John veut en finir... Pffff ! Oui parce que John doit mourir sur la chaise comme Jésus est mort sur la croix ! Je vais citer un passage qui ne laisse aucune place au doute : "Je me suis endormi et j'ai rêvé de Golgotha. Tonnerre à l'ouest et une odeur qui aurait pu être celle des baies de genièvre. Brutal, Harry, Dean et moi portions tuniques et casques scintillants comme dans un film de Cecil B. Demille. Nous étions des centurions, je suppose. Trois croix se dressaient sur la colline. Trois crucifiés : Percy Wetmore et Edouard Delacroix flanquant John Caffey. Je baissais mes yeux sur ma main : je tenais un marteau maculé de sang." Ce passage se trouve avant que J-C, non pardon ! John Caffey produise son miracle sur la femme de Hal et s'en serve à son retour pour tuer Wharton ( celui qui a commis le crime dont est accusé John ) en se servant de Percy qui lui finira à l'HP. Wharton se trouvant dans une cellule de la ligne verte, il aurait fini par avoir son compte mais bon hein John est trop simplet il a tué "le mauvais homme" lui même...

Au cas où on aurait pas assez chialé pour John, à la fin du livre King nous fait part de la mort par accident de la route ( bien détaillé dans le gore ) de la mort de Janice ( la femme de Paul ). Vous savez celle qui n'avait pas sa langue dans sa poche pour dire aux 4 cons de gardiens que s'était une honte de tuer un innocent ( en parlant de John ). L'autre femme forte du livre c'est Elaine qui défend Paul ( vieux dans l'ehpad duquel il écrit cette histoire ) du méchant sosie de Percy qui persécute le pauvre Paul sans défense. Oui elle a des relations comme Percy pouvait en avoir mais c'est surtout son caractère qui lui permet de défendre un mec qui a côtoyé de dangeureux criminels condamnés à mort et qui en a exécuté plus de 80.

Bref j'ai repassé un agréable moment devant le film qui nous épargne certaines choses pour en montrer d'autres mais qui est une adaptation réussie. On débranche plus son cerveau quand on regarde un film que lorsqu'on lit. Les jeux de Micheal Clark Duncan et Tom Hanks jouent pour beaucoup dans la qualité principale de ce film qui est de tirer les larmes et ça marche ! Je crois que je vais faire une grosse pause de King voir même peut être arrêter d'en lire définitivement.