Le précurseur
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le 3 oct. 2013
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J'ai beaucoup plus apprécié ce roman de H.G. Wells que celui consacré à l'île du docteur Moreau. Le sujet est bien évidemment palpitant, l'introduction avec un chapitre consacré à l'initiation est exaltant, l'explorateur étant "confronté" à des savants et autres raisonneurs aguichés bien entendu par les dires du mystérieux voyageur, et le reste surprend suffisamment pour tenir en haleine quelques centaines de pages.
Il faut dire que le futur très lointain dont il est question (plusieurs dizaines de milliers d'années en avant) permet à l'auteur de nous fournir une vision très éloignée de ce à quoi l'on pense lorsque l'on évoque le futur. Il la civilisation n'est pas vue juste sous l'angle de l'avancée technologique mais aussi sous l'angle de l'évolution sociale, ethnologique (avec la séparation en deux groupes humains).
Ce futur montré par Wells ne se veut pas forcément crédible (j'utilise le terme "forcément" car il serait présomptueux de penser pouvoir juger de la valeur d'une vision à aussi long terme au vu de notre quantité d'informations) mais donne à réfléchir, comme le fait d'ailleurs le personnage dans un des meilleurs passages du roman, sur le pourquoi et le comment de cette évolution.
Et le narrateur de s'interroger sur l'effet que peut avoir un trop plein de bien-être et de confort sur la race humaine, ne le poussant plus dans ses retranchements.
Vous l'aurez compris le thème et les réflexions qui s'y rattachent sont passionnants et ce même si la description de ce monde futuriste et de ses habitants ne l'est pas autant. Wells brille moins par ses qualités d'inventeurs et de chercheurs d'idées pour ses romans que pour le style de son écriture, la création de ses personnages et surtout la gestion du rythme, même si cela est moins notable dans ce roman-ci.
La Machine à explorer le temps est beaucoup plus plaisant à lire, se dévore même, malgré des lacunes parcellaires, et donne matière à réflexion. Le propre de toute bonne œuvre de science fiction qui se respecte.
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Créée
le 14 janv. 2019
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