Le sujet m'intéressait, m'interpellait, une femme qui volontairement s'adonne à la prostitution, comme expérience pour écrire son livre! Je me demandais bien comment on pouvait vendre son corps sans rechigner presque par "bonté" pour offrir du plaisir...dit-elle, sans se sentir salie, souillée. Je voulais comprendre...
Alors désolée, je n'ai pas été convaincue, je n'ai pas réussi à croire que les filles de "la maison" s'épanouissaient dans le métier qu'elles pratiquaient ni qu'elles pouvaient être réellement heureuse de leur sort même si comme l'auteure le dit, c'était une maison bienveillante,une prostitution bourgeoise où il n'y avait pas de contrainte de nombre de jours ou d'heures travaillées. Mais après toutes les expériences décrites au fil des pages, (d'ailleurs fallait-il vraiment toutes nous les faire partager), je ne pense pas que ces femmes ne perdent pas une partie de leur dignité à se soumettre, s'abaisser à certaines pratiques! Ni d'ailleurs comment leurs corps toléraient tout ce tohu-bohu.
Alors oui ces femmes sont solidaires, émouvantes, mais j'ai surtout ressenti qu'elles avaient trouvé des solutions pour subvenir à leurs besoins, pour arrondir leur fin de mois difficile. Sortie de "la maison" plus d'amitié, plus de contact pour ne pas se rappeler cette triste réalité ou parce qu'il est compliqué d'assumer ces extras face à une société où l'on condamnerait plutôt que l'on serait compatissant.
Impossible pour moi de ne pas avoir une pensée pour toutes ces personnes qui arpentent les trottoirs de toutes les villes, qui n'ont pas forcément choisis d'être là, qui n'ont plus d'autre choix pour survivre, qui vivent dans la misère la plus noire.
C'est sans jugement aucun que j'ai lu ce livre, sans jugement aucun que je l'ai fermé, je vais essayer de comprendre...