enquête en cave abandonnée
Dans cette nouvelle, un oncle et son neveu vont enquêter sur les événements étrange lié à une maison abandonnée (un autre nom donné au texte) de leur ville. Motivés à la base par une insidieuse et...
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le 9 août 2023
https://a2cmasques.files.wordpress.com/2013/09/h-p-lovecraft-oeuvres-lovecraft-howard-phillips.pdf (De page 1309 à 1332)
2 hommes vont essayer de résoudre les séries de meurtres qu'il y a eut dans cette maison maudite.
Un peu plus d'action que d'habitude dans les œuvres de Lovecraft. Nos 2 compères sont armés, ce qui signifie qu'ils se sont préparés contre le pire. En général les personnages Lovecraftiens se font attaqués par surprise par les forces démoniaques; ici c'est le contraire, puisqu'ils y vont de leur gré; ce qui rend les choses un peu plus intéressante.
Quand dans ma jeunesse j’entendis parler de la maison maudite, c’était parce que des gens y étaient morts en quantité anormale. C’était la raison, disait-on, qui en avait fait déménager les propriétaires originaux, vingt ans après l’avoir construite. C’était tout simplement malsain, peut-être à cause de l’humidité, de ces moisissures qui proliféraient dans la cave, et cette odeur maladive générale, les courants d’air dans les couloirs, ou bien la qualité de l’eau du puits qu’on y pompait. Un faisceau de choses suffisamment détestables, c’est tout ce que j’avais pu recueillir des personnes que je connaissais. Seuls les cahiers de mon oncle archiviste, le docteur Elihu Whipple, me révélèrent finalement les très sombres et vagues hypothèses qui avaient constitué ce courant souterrain de rumeurs parmi les domestiques d’autrefois et les gens simples ; hypothèses qui n’étaient jamais sorties de la ville, et qu’on avait oubliées quand Providence eut grandi jusqu’à devenir une métropole à la population moderne et fluctuante.
Pour autant, la maison n’avait jamais été considérée par la part la plus solide de la communauté comme étant d’aucune façon « hantée ». Aucun de ces contes répandus avec des chaînes traînées, de soudains courants d’air ou des lumières brutalement éteintes, des visages à la fenêtre. Les plus engagés disaient seulement que c’était une maison « pas de chance », et ne tentaient pas d’aller plus loin. Ce qui était au-delà de toute discussion, c’est qu’une proportion épouvantable de gens étaient morts ici ; ou, plus précisément, étaient morts ici il y a longtemps, puisque malgré quelques tentatives au cours des soixante dernières années, la maison était restée inhabitée, et qu’il avait été impossible de la louer. Ces gens n’avaient pas tous été soudain frappés par une
seule cause ; il semblait plutôt que leur vitalité était insidieusement sapée, et que chacun était mort par suite de cette faiblesse évidente, qui les aurait naturellement emportés. Et pour ceux qui n’étaient pas morts selon un degré ou l’autre d’un type d’anémie ou de consomption, ou parfois du déclin de leurs facultés mentales, leur état confirmait l’insalubrité de la maison. Quant aux maisons voisines, ajoutons-le, elles semblaient entièrement épargnées de ces caractéristiques nocives.
Ce que j’avais appris, avant même de questionner mon oncle avec insistance, le conduisit à me montrer ces notes qui finalement nous embarquèrent tous deux dans cette enquête hideuse. Dans mon enfance, la maison maudite était vide, avec ses arbres desséchés et ratatinés et si vieux, une herbe si louche qu’elle en était suspecte, et des ronces difformes à vous donner des cauchemars, sur ce talus où jamais les oiseaux ne venaient nicher. Nous les enfants, on s’était approprié l’endroit, et je me souviens encore de mes terreurs de jeunesse, pas seulement pour l’étrangeté morbide de cette végétation sinistre, mais pour l’atmosphère anormale et l’odeur de la maison délabrée, dont nous poussions souvent la porte pour le goût du frisson. Les fenêtres étroites étaient pour la plupart cassées, et l’air sans nom de la désolation restait accroché aux boiseries intérieures chancelantes, au papier peint en lambeaux, aux escaliers grinçants et autres restes de mobilier brisé qu’on y trouvait. La poussière et les toiles d’araignées ajoutaient leur touche de frayeur; et il aurait été courageux, certes, le gamin qui volontairement aurait osé monter l’échelle vers le grenier, vaste espace mansardé éclairé seulement par la lueur des lucarnes au bout du pignon, et rempli d’une masse de décombres tels que coffres, chaises, rouets qu’une suite infinie d’années aurait ensevelis et ornés pour en faire des formes monstrueuses et diaboliques.
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Créée
le 3 mai 2019
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