Il s’agit du 3e roman (2009) de Philippe Grimbert, écrit à 61 ans. Il a fait l’objet d’une adaptation télévisée (2011) par Josée Dayan. C’est l’histoire d’une amitié qui remonte à l’enfance (3-4 ans) entre Loup, le narrateur, se considérant comme le faible du duo et Mando, le fort, et qui parait indéfectible. En 168 pages, l’auteur décrit l’enfance des 2 amis (au parc Monceau à Paris), leur adolescence (perte de pucelage dans un club de vacances en hiver, séjour linguistique en Angleterre en classe de Terminale, participation à des séances de spiritisme) puis leur rupture, Mando annonçant sa mort prochaine. Le titre vient d’un cours suivi par Loup où un professeur (surnommé Psychopompe) indique « qu’on ne devient pas psychotique mais qu’on l’est, l’apparition des symptômes étant le fruit d’une mauvaise rencontre (accès à la paternité, obtention d’un poste à responsabilités, rupture amoureuse ou amicale, etc.). Tout ça pour ça ! Une nouvelle aurait suffi. Difficile de s’intéresser aux 2 personnages, aux relations assez courantes (« Je t’aime, moi non plus ») et dont le suicide de l’un apporte un peu de dramaturgie.