La Mélodie oubliée par Sunread26

Chronique complète :

Extrait :

Un petit roman, ça faisait longtemps ! Encore un titre que j’ai acheté lors du salon littéraire près de chez moi, ce qui me permet de diminuer un peu cette pile à lire spéciale salon. Ce qui m’a le plus attirée dans ce titre, c’est sa thématique sur le handicap, et le fait de devoir apprendre à vivre avec. Ce n’est pas toujours facile, surtout quand ce monde nous est totalement inconnu et qu’on avait l’habitude de faire énormément de choses. Le roman n’oublie pas d’évoquer d’autres types de blessures, plus profondes…

TW : scène olé olé, accident, dépression, LGBTQ+

Certains trouveront que c’est un petit point noir, le fait que les personnages soient assez caricaturaux. Par exemple, Aiden, le protagoniste est littéralement un personnage assez fier de lui (mais je n’irais pas jusqu’à dire macho), il aime être sportif et qu’on puisse compter sur lui et fort. Il apprécie aussi les sports extrêmes et sa fidèle Ducati. Mais tout cet aspect n’est en réalité qu’une façade pour plaire à sa bienaimée, Bervely elle aussi une belle caricature de la tête au pied. Pour elle, seul l’apparence compte, instagrameuse et sans doute mannequin, elle ne pense littéralement qu’à elle. Dès le départ, elle est insupportable, et bon sang ce qu’Aiden a pu m’agacer à être aussi long (même si ça se comprend). Beverly a beau être une bombe physiquement, mentalement c’est la pire des pestes, à cracher sur les autres (notamment les handicapés). Très vite à la lecture, il est clair qu’elle ne s’intéresse pas à Aiden, tout simplement parce qu’elle ignore tout de son état de santé, ou alors elle traite les médecins de menteurs (la cruche dans toute sa puissance, qui doit bien exister en ce bas monde). Elle aurait pu finir par avoir un bon gros coup de karma, mais au final non, tant pis… Je suis là pour Aiden pas pour elle !

Le point le plus important du titre n’est pas vraiment sa romance, pour moi en tout cas. Le plus important à mes yeux est le travail réalisé sur l’esprit d’Aiden, face à la situation qui lui échappe littéralement, la peur de perdre Bervely, mais aussi ses passions (très importantes). Le travail autour du séjour à l’hôpital, de la gêne que cela peut procurer, mais aussi la solitude lorsqu’on est cloué au lit. Vient ensuite la période de rééducation, signe d’espoir mais aussi de douleurs, et de réalité. Cette partie m’a un peu fait penser à la série « bracelets rouges », même si l’intrigue est différente, dans un autre service. Pour Aiden, la rééducation, c’est la période de remise en question, de découverte, notamment qu’il y a pire que lui, que le monde comporte beaucoup d’handicap différents. Cette vision, d’abord reniée, et finalement acceptée, il se rend compte de la chance qu’il avait, et qu’il a encore. Pour Beverly, c’est le coup de massue, visiblement, la réalité ne vaut pas sa tonne de maquillage pour cacher son vrai visage. Heureusement, la maman de cœur d’Aiden, est là pour relever le niveau avec son humour, mais aussi et tout simplement, sa personnalité. C’est sans doute mon personnage préféré avec la musicothérapeute.

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