De retour en l'arche d'Anima, Ophélie se morfond, loin des péripéties qui avaient accompagné son évolution dans la bonne (retorse ?) société du Pôle. Surveillée de près par le cerbère des doyennes, elle se languit surtout de Thorn, disparu sans laisser d'adresse. Dieu lui-même ne sait où il se dissimule.
C'est ainsi qu'un beau jour surgit un truculent personnage qui lui offre un voyage vers une nouvelle arche, là où la connaissance est reine : Babel. Ophélie va devoir affronter un nouvel environnement, bien différent de tout ce qu'elle a connu. Mais comme souvent, sous des dehors attrayants se dissimule une vérité qu'il vaudrait mieux ignorer... pour son bien.
Après un second tome plein de promesses tenues, voici qu'avec ce tierce ouvrage se déroule un récit d'une belle virtuosité. C'est ainsi que notre héroïne aussi fragile que tenace, maladroite que volontaire, étourdie autant qu'ingénieuse se voit obligée de se faire passer pour qui elle n'est pas, une quasi habitude chez elle, afin de découvrir de nouveaux secrets celés.
Après une phase d'apprentissage des plus classiques, néanmoins jubilatoire, les nouveaux personnages et révélations vont bon train et les mystères célestes, au-delà de sombres nuées, semblent s'éclairer sous un nouveau jour. C'est du fruit d'une alliance bien singulière que se révélera le cœur de l'arche, après quelques signes avant-coureurs. Le récit prend alors un nouveau tour, pour le plus grand plaisir du lecteur. Agrémentée de quelques passages sis au Pôle et qui octroient une profondeur supplémentaire à la compréhension du grand dessein, l'histoire voit ses pages défiler à grande vitesse sous les doigts empressés du liseur.
Ha bon ? On dit lecteur ? Nom de Dieu ! Ne lui en dîtes rien...