Michel Fourniret est l’Ogre des Ardennes. Il a enlevé, séquestré, torturé, violé, tué, toujours de très jeunes filles. Un monstre à ranger avec les Dutroux et consorts.
Sauf que les enquêteurs, s’ils disposent d’un grand nombre d’indices convergents, n’ont pas de preuves contre lui, et au bout d’un an de détention il risque bien d’être remis en liberté, ce qui est pour eux absolument intolérable. Et si la clé, c’était sa femme, Monique Fourniret ? Alors ils se mettent à creuser dans cette direction, à multiplier les interrogatoires de cette femme mollassonne qui semble très limitée, tandis que son mari est un manipulateur né qui passe son temps à étaler sa culture… sauf que progressivement les enquêteurs commencent à envisager l’impossible : et si, non seulement elle savait, mais aussi elle aidait ? Quel était son degré d’implication ?
La Mésange et l’Ogresse nous permet de suivre la progression de l’enquête, rendue techniquement difficile par la géographie des crimes (tantôt en France, tantôt en Belgique), d’un point de vue inédit et glaçant, celui de deux cerveaux malades. Et alors qu’on croyait avoir atteint les confins de l’horreur, que dire lorsqu’on apprend avec ahurissement que les monstres avaient conclu un pacte alors que lui était déjà emprisonné pour agression sur mineures, et qu’elle a entamé une relation avec lui en toute connaissance de cause ? Qu’elle s’est peut-être même servi de sa grossesse puis de son bébé pour attirer de jeunes victimes ?
Harold Cobert réussit un bel exploit avec cette enquête psychologique dont la lecture coupe le souffle, nous permettant de suivre des enquêteurs opiniâtres qui n’ont jamais rien lâché, jusqu’à en sacrifier leur vie personnelle. Glaçant, effarant, troublant !
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