« La mort du phalène » ou « La mort du papillon de nuit » est une nouvelle écrite par Virginia Woolf, initialement présente dans ce recueil, côtoyant cinq autres nouvelles toutes plus ou moins étranges.
Ne trouvant pas le recueil que je cherche, un bouquin faisant un parallèle entre « Nous le printemps » de Georgina Tacou et « La mort du papillon » de Virginia Woolf édité par Marcel, je fais ma critique sous et sur ce recueil (étant une brêle en informatique, je préfère prendre du temps pour écrire plutôt que de prendre trois heures à essayer de créer une page sur le livre dont je veux vraiment parler, ce dernier étant absent sur ce site).
Si vous êtes des admirateurs des papillons, ou de toutes sortes de volatiles d’ailleurs, parce que.. je ne sais pas, peut être vous évoquent-t-ils le rêve, la légèreté et la liberté de vivre, alors je vous le conseille et je vous conseille aussi la nouvelle « Le papillon » ( « La farfalletta » en italien; n’est-ce pas merveilleux comme mot ?) issu du recueil de 25 nouvelles de Dino Buzzati « Le rêve de l’escalier ».
J’aime les femmes qui écrivent sur le rêve, la vie mais surtout la mort ou encore l’amour, tout en légèreté et en poésie (d’où mon attrait immense pour Emily Dickinson d’ailleurs, sans surprise). Virginia Woolf écrivit cette nouvelle en 1941, seulement quelques jours avant de se suicider en s’évaporant dans les eaux de la Ouse (fleuve d’Angleterre) après avoir rempli ses poches de pierres (même sa mort est poétique ! Bref).
Nous suivons ainsi ,successivement, d’un côté l’observation scrupuleuse de la tendre disparition d’un papillon de nuit diurne décrite par l’auteure, tout en légèreté et compassion et de l’autre la description d’un amour naissant passionnel entre deux humains alors qu’une catastrophe imminente menace de détruire l’humanité avec la nouvelle de Georgina Tacou. Cette dernière introduit du fantastique, ajoutant une touche d’humour.
Ainsi, on lit la douce mort d’un côté et de l’autre la mort semblant certes brutale mais adoucit par l’amour rendant les deux tourtereaux comme joyeusement immortels.
Le style d’écriture est foncièrement différent, ce qui ne fait qu’amplifier la puissance du parallèle entre les deux nouvelles.
[ c’était comme si quelqu’un avait cueilli une minuscule perle de vie pure, et, l’ayant ornée le plus délicatement possible de duvet et de plumes, l’avait fait danser et voltiger pour nous révéler la vraie nature de l’existence] V.W
[Je viens de commencer à aimer. J’avais juré pourtant..Dans ce rêve, quelque chose me guette, j’en perçois le péril, j’en sens le souffle dans ma nuque] G.T
[Après une pause, ses pattes, pourtant épuisées, se démenèrent une fois encore. Cette ultime protestation] V.W
[Je ne suis plus, ah, mais je chante, ma voix résonne]. G.T
Toujours est-il que ce livre m’a turlupiné et donné envi de passer du temps à observer de près les êtres vivants tout petits qui nous entourent (faudrait tout de même avoir beaucoup de temps à perdre).
Pour finir le mot « papillon » fait parti de mes mots préférés (tout comme « libellule, redondant, biscornu, hurluberlu, esperluette, saperlipopette, tonitruant » notamment), ainsi j’apprécie initialement le titre du livre, sachant que le mot « phalène » m’était jusque là inconnnu. En somme, une jolie découverte, trouvée par hasard.. encore ! (Dans plusieurs sens du terme d’ailleurs).