On peut penser dans cette plongée dans un autre monde aux contes fantastiques d'Hoffmann, sauf que contrairement aux contes d'Hoffmann et contrairement à ce que le titre indique, cette nuit n'a rien de fantastique, elle reste ancrée profondément dans la réalité à travers la profondeur des bas-fonds que le protagoniste va être amené à fréquenter le temps d'une nuit...
Un homme qui n'a rien eu à faire que la profession de rentier a eu tellement de facilité dans sa vie, n'a jamais eu à se battre contre les éléments émanant de la dureté de celle-ci, qu'il est devenu en pleine connaissance de la chose apathique face à l'existence. Mais tout cela va changer un jour dans un hippodrome alors qu'il dardait de l’œil une femme juste pour le plaisir du flirt visuel, le mari de cette dernière va perdre un ticket gagnant d'une course de chevaux... Enfin, grâce à ce vulgaire bout de papier, la psychologie de notre protagoniste va se mettre en branle et c'est parti pour l'excitation, enfin...
Une plongée assez prenante bien qu'un peu déjà-vu dans les tréfonds brumeux de l'âme en même temps qu'une plongée dans un monde inconnu, au sens figuré donc comme au sens propre, à laquelle nous invite Stefan Zweig...