On m'avait conseillé ce livre parce que paraît-il, il parle de nature et que, paraît-il, j'aime la nature. Bon, et bien je concluerais que nature et écriture sont deux choses différentes.
J'ai eu l'impression que l'auteur essayait de faire un remake raté des Enfants de la Terre. L'héroïne est bénie par toutes les qualités, intelligence, beauté, vie en autonomie, self-made woman, doctorat apparu par magie, etc. A vrai dire, j'ai commencé à décrocher dès le début, lors du théatral "Et le marais devînt sa mère..... tadam !". Putain c'est beau. Enfin j'imagine. Moi j'y ai pas cru. Bref.
Après, il y a eu la romance. Je dois devenir trop vieille pour les aventures sentimentales adolescentes.
Le "il l'aimait mais elle n'était pas de son monde" et le "il ne pouvait pas vivre sans elle" m'ont juste paru vides et mièvres. Quand aux scènes érotiques quand elle est ado, j'imagine que ça a un intérêt pour l'histoire, mais ça m'a juste semblé... bizarre.
Quand à la nature, bon, on croise des noms d'oiseaux par-ci, par-là. Mais je n'ai pas l'impression d'avoir retenu quoi que ce soit de la vie du marais. Y a des oiseaux sauvages, et il faut les nourrir, sinon ils ont faim. Ah bon. Et Kya a l'air de danser quand elle leur donne à manger. Ah. Et on peut pêcher du poisson. Ok. Et comme elle est libre, ça donne envie aux hommes et les femmes la détestent. Je vois.
Autres petits détails qui m'ont agacée :
Le titre du roman, vaguement expliqué mais je ne sais toujours pas si un banc d'écrevisses fait un bruit quelconque (le bruit des pattes ?) ; d'ailleurs ici on ne rencontre pas d'écrevisses (il y a des mollusques, à la rigueur) ; la couverture du bouquin, avec une main sur le coup de l'oiseau (euh.... what ?) ; les frères et soeurs qui partent sans jamais penser à emmener la petite soeur, ou à la confier à quelqu'un ; Les petits paragraphes de poésie sans queue ni tête.
Un roman que je qualifierais de sentimentaliste, à la limite du mièvre, et où la nature n'est qu'un prétexte à la réussite magique de l'héroïne.