Si tu pensais que changer de destin était une simple question de volonté, La Perle et la Coquille de Nadia Hashimi est là pour te rappeler que, dans certaines parties du monde, être née femme est déjà un combat… et que la liberté peut parfois tenir à une coupe de cheveux.
On suit Rahima, une jeune Afghane contrainte de se déguiser en garçon sous la tradition du "bacha posh" pour pouvoir jouir (temporairement) d’une liberté que son genre lui interdit. Mais cette illusion d’émancipation ne dure qu’un temps, et la réalité finit toujours par la rattraper. En parallèle, on découvre l’histoire de son ancêtre Shekiba, qui, un siècle plus tôt, a dû elle aussi affronter une société qui laisse peu de place aux femmes.
Le gros point fort du roman ? C’est poignant, immersif et terriblement puissant. Nadia Hashimi ne tombe jamais dans le pathos facile, elle tisse un récit fluide, vibrant d’émotions et de révolte contenue. Les personnages sont magnifiques, courageux, et leurs trajectoires, bien que dures, sont pleines d’une incroyable résilience.
Le hic ? C’est parfois éprouvant. Les injustices sont nombreuses, et certains passages sont difficiles à encaisser. On a envie de secouer le destin, de hurler contre cette oppression omniprésente, et même si l’histoire est captivante, elle laisse un goût amer tant la réalité qu’elle dépeint est cruelle.
Bref, La Perle et la Coquille, c’est un roman bouleversant qui te marque profondément, une plongée dans un monde où chaque espoir est une bataille. Un livre à lire absolument, à condition d’être prêt à en sortir un peu secoué… et beaucoup révolté.