Mr Camus, voici la troisième lettre que je vous écris, je crois que maintenant on peut dire que nous ne sommes plus des étrangers.
Je viens de terminer la lecture de votre roman "la peste" et je crois bien que pour le moment c'est mon préféré, il aurait vraiment été dommage que je rate un tel livre.
J'ai de nouveau été saisie par la finesse de votre écriture, la description des personnages, leurs états d'âme, leurs sentiments, ce huis clos avec la mort.
La plongée au cœur de cette ville de pestiférés est saisissante, cette insouciance face à une maladie dont ils ne mesurent d'abord pas la force, la peur qui les saisie face à une soudaine prise de conscience, la fatalité qui les touche écrasés par le fléau, le sentiment d'abandon, l'isolement...
Je ne vous cache pas que j'ai hâte de découvrir la suite de votre œuvre et fort heureusement je n'ai que l'embarras du choix.
Lectricement votre.
A.Marie