La peste raconte sous forme de chronique la vie quotidienne des habitants pendant une épidémie de peste qui frappe la ville d'Oran en 1945.
La Peste est un roman d’Albert Camus publié en 1947. Pour l'écriture de son livre, Camus s'était inspirée de l'épidémie de peste qui avait frappé la ville d'Oran en 1945.
Derrière le fait divers qui frappe les infortunés habitants de la ville d'Oran, Camus évoque principalement la métaphore du Nazisme et de la Résistance. Allégorie du Nazisme mais aussi allégorie du mal implantée dans chaque homme (L'écrivain avait commencé à travailler sur son roman en 1943), La peste décrit les ravages du bacille mais aussi l'attitude très différente des personnages du roman qui y sont confrontés: Tarrou (le Cynique) , Rieux (Le médecin humaniste et raisonnable) ou le prêtre Paneloux (qui considère tout d'abord ce fléau comme un châtiment de Dieu avant de changer d'avis à l'épreuve des faits)...
Avec la Covid 19, La Peste de Camus est devenu le livre des confinés en 2020.
Depuis le mois de mars, La peste connait une renaissance. C'est vrai qu'il y a beaucoup de points communs entre les mesures prises dans l'ouvrage de Camus et celles, très restrictives des libertés publiques, qui nous furent imposées depuis le 17 mars 2020 : privilégier une démarche collective plutôt qu'individuelle, resté cloîtré dans son propre intérêt et celui des autres, être progressivement gagné par le découragement en raison d'une vie contrainte et atone (...).
Cependant, la comparaison s'arrête là.
La peste bubonique (Anthropozoonose, maladie commune à l'homme et à l'animal), est une maladie qui frappe aveuglément: 7 millions de morts sur les 17 millions de français au XIVème siècle.
La COVID 19, c'est après 6 mois d'épidémie, 35 000 morts (55% d'hommes), essentiellement des personnes très âgées (+10 000 morts en EPHAD) et d'autres fragiles, présentant des facteurs de co morbidité.
Manquement(s) et Trauma(s) (Acte I- Mars à mai 2020)
Alors que l'épidémie de Covid 19 commence à "marquer le pas", les pouvoirs publics s'organisent pour remettre les français au travail après leur avoir parlé d'une "nation en guerre" (sans préciser que ladite nation était désarmée puisque sans masques chirurgicaux ou de fortune). Taxant une nouvelle fois dans un premier temps les français d'"indisciplinés" (mais comment pourrait il en être autrement compte tenu de l'éducation dispensée aux gamins depuis les années 70, certains parents pensant au passage que l'éducation de ces mêmes gamins est du ressort des enseignants...), les pouvoirs publics ont fait preuve d'un discours infantilisant et d'un génie administratif liberticide, multipliant les attestations pour mettre le nez dehors, sous peine d'une amende de 135 euros (Certaines mesures ayant été censurées par le Conseil d'Etat). Confinés, enfermés, privés des libertés les plus élémentaires et surtout privés d'horizon, j'ai personnellement trouvé que les français avaient fait preuve d'une grande docilité. C'est troublant comme les français ont accepté de renoncer à leurs libertés dès qu'on leur à dit que la santé était en jeu. Il faut d'ailleurs reconnaitre que l'analyse des média s'est limitée à effrayer la population, faisant fi de toute analyse critique vis à vis des mesures d'exception adoptées par le pouvoir.
D'autant plus que ces 2 mois d'enfermement sont le résultat d'une imprévoyance totale (Pourtant l'adage"Gouverner, c'est prévoir" (Thiers) ne date pas d'hier...), de mises en garde tardives pour cause de déni et de contre-vérités proférées par l'ineffable Directeur Général de la Santé tous les soirs ("Les masques ne servent à rien", "Porter un masque c'est dangereux" (...)).
Ce qui a motivé cet ensemble de mesures liberticides est bien évidemment la peur de poursuites judiciaires, tout le monde se souvient de l'affaire du sang contaminé qui a "ruiné" la carrière politique de Laurent Fabius.
Depuis le discours du Président de la République du 15 octobre 2020, nous avons la confirmation que personne ne s'est ré inventé et que le nouveau monde n'existe pas...
L'été à peine terminé, les Cassandre ont repris leurs discours mortifères, égrenant chaque jour le funeste décompte des hospitalisations et des décès, même si nous somme bien loin des chiffres d'Avril.
Le 15 octobre, Macron nous a annoncé un couvre feu frappant les 9 plus grosses métropoles de 21 heures à 6 heures du matin (il n'y a pas d'équivalent en Europe...). Il a tenu, comme d'habitude, un discours dépourvu d'humilité et d'auto critique, infantilisateur envers une population qui a pourtant tout accepté depuis mars 2020 (faisant mentir la réputation attribuée aux français d'être des frondeurs nés...). Passant sous silence l'état, digne du tiers monde d'un secteur de hopital dont les capacités d'accueil font de nouveau cruellement défaut ("L'échafaudage sanitaire" a été démonté dés le mois de juin), Macron a préféré parler une nouvelle fois de Nation, invitant chacun de nous à se dépasser en appelant à l'Union Nationale. Macron est Multiculturaliste et Europeiste, le concept de Nation lui est étranger, lui qui est au service exclusif du monde Economique et financier, par nature international.
A l'unisson, tous les médias ont trouvé ce discours remarquable. Il est vrai que ce ne sont pas ses deux "contradicteurs serpillères" du jour (Anne Sophie Lapix et Gilles Bouleau) qui risquaient de le bousculer....
Dictature sanitaire (Acte II- Octobre 2020-?)
Cette décision adoptée d'ailleurs presque partout en même temps en Europe n'est pas une coincidence, elle permet, en prenant l'exemple de ceux qui nous entourent, de mieux faire accepter des mesures de plus en plus liberticides. L'économie va continuer de s'effondrer, le moral des français qui ne sont plus en mesure de faire le moindre projet est au plus bas, les libertés publiques sont bafouées (...) mais Bruno Lemaire répète tous les jours qu'il faut consommer, les citoyens étant avant tout des Homo Oeconomicus.
Ce 28 octobre 2020, le Président de la République en a remis une couche en décrétant un nouveau confinement plutôt musclé de 4 semaines dans un discours toujours dépourvu de la moindre autocritique. Avec cette décision largement subventionnée par la collectivité (ce qui n'empêchera aucunement une avalanche de faillites), le président de la République endette la France pour plusieurs générations...en espérant que les taux d'intérêt ne remonteront pas d'ici là.
On aurait aimé qu'il fasse preuve du même volontarisme dans les secteurs régaliens (Immigration, Terrorisme...) mais en vain.
On ne peut pas exclure qu'une telle mesure ait des visées électoralistes (Je ne suis pas convaincu que ça marche avec tout le monde...) même si les économistes revoient déjà à la hausse leurs prévisions en perte d'emplois (De 1 à 2 millions (!)).
J'ai personnellement de plus en plus le sentiment que l'homme est impuissant face à cette pandémie, rien ne marche à moins de vivre enfermé entre ses 4 murs....Certains émettent d'ailleurs l'hypothèse qu'une solution vaccinale serait illusoire puisque le virus mute en permanence.
Même la vie démocratique est menacée, les élections régionales qui doivent se tenir dans 6 mois sont dans le viseur des pouvoirs publics pour être reportées sine die....
L'art de détourner le mandat impératif....
Et que penser du mode de gouvernement de cette crise basée dorénavant sur un Conseil de Défense qui se réunit périodiquement afin d'entériner des mesures toujours plus liberticides et économiquement suicidaires sous la seule responsabilité du Président de la République, qui n'est aucunement responsable pénalement, contrairement à son premier ministre et à ses ministres.
Exit le conseil des ministres et le parlement de Godillots...
Personnellement, j'ai toujours fait partie de ceux qui trouvent détestable ce régime de monarchie présidentielle, à fortiori lorsqu'il ne s'accompagne pas d'appels au référendums comme le faisait le Général de Gaulle au début de la Vème République.
Même le journal allemand Die Zeit trouve ce confinement absurde, autoritaire et Monarchique...
Pour les plus jeunes, c'est la double peine. Le monde que leur laissent les "soixante huitards" est d'une incroyable laideur ( "Uberisation" de l'économie, Surpopulation, Planète aux abois, Chômage, Immigration et Délinquance de masse) et on les prive de libertés. Pour la convaincre que l'on ne peut pas faire autrement, les médias servent à la population un discours dépourvu d'esprit critique et font appel à des gourous télévisuels et consensuels dont le plus bel exemple demeure Daniel Cohn-Bendit, ex Trotskyste converti au libéral-macronisme qui nous explique, via Skype, sur les chaines d'information que tout ce que fait le gouvernement est très bien. L'écologiste allemand symbolise tellement bien toute une génération qui refuse d'ailleurs de s'auto-confiner tout en ne respectant pas, en même temps, les gestes barrières, pour finir parfois aux urgences...
Tout ça pour une maladie dont le taux de létalité réel est de 0,5%...
Une campagne de vaccination chaotique et un nouveau recul des libertés publiques...(Janvier 2021)
Après avoir évoqué très tôt le passeport vaccinal obligatoire, les pouvoirs publics ont mis en oeuvre une vaccination au "compte gouttes" dés la fin du mois de décembre. Conformément au vieux théorème économique de l'offre et de la demande selon lequel Tout ce qui est rare est cher, la pénurie a créé une envie de vaccins chez une population pourtant majoritairement sceptique. Après les mensonges sur les masques, les retards sur les tests, la France est en retard sur les vaccins... En ce jeudi 28 janvier, il n'est pas possible pour une personne éligible à la vaccination de prendre un rdv pour une première injection en Ile de France ou dans les Hauts de France.
Le peu d'opposition parlementaire a profité des questions à l'assemblée nationale pour questionner la majorité sur ce nouveau raté, ce qui a provoqué un nouveau courroux du peu compétent mais très susceptible Ministre de la santé.
Il nous avait déjà fait le coup il y a deux mois:
https://www.youtube.com/watch?v=rVaoE5-ziGk
Cela succède à la nouvelle attaque du président de la République qui considère ses concitoyens comme 66 millions de procureurs...Tout cela révèle une grande arrogance et un manque total d'humilité mais l'intéressé est coutumier du fait.
C'est curieux comme des Progressistes, partisans théoriques de toues les libertés,ont finalement réussi à priver la population de liberté comme personne auparavant au nom du dogme : sauver des vies...Ceux qui sont aux affaires ne veulent surtout pas se retrouver devant les tribunaux, puisque à l'exception du président, les membres du gouvernement sont responsables.
Mais de quelle vie parle t-on....une vie de cloitré vaut elle la peine d'être vécue lorsque l'on a pas choisi de rentrer dans les ordres?
Je constate avec satisfaction que, d'après les différents sondages et pour la première fois, une majorité de la population serait opposée à un troisième confinement. C'est ballot à 16 mois des prochaines élections présidentielles....vous me répondrez qu'elles n'auront peut être pas lieu pour Sauver des vies....
Et demain?
Si demain la population se sort de cette malédiction pandémique, ce sera pour tomber dans un autre Enfer. Les politiques, aux ordres d'un capitalisme toujours plus concentré et plus puissant, appelleront, au nom des grands équilibres macro-économiques, à de nouveaux sacrifices toute une population qui n'a fait que l'erreur de -pourtant mal- les élire...Ils auront jeté l'argent par les fenêtres par dizaines de milliards tout en faisant preuve d'une incurie inouie dans la gestion de la crise.
Ma note: 7/10