La Planète des singes par Lahire
C'est toujours un plaisir de voir que l'une des plus grandes licences étasunienne est en réalité française. Ici, pas de George Taylor mais un Ulysse Mérou. Alors "Ulysse", je visualise: le voyage, l'aventure, la volonté de rentrer chez soit après l’expérience la plus riche de notre vie... par contre "Mérou" j'ai un peu de mal à comprendre. Mais revenons à l'aventure; il s'agit de l'une des œuvres de science-fiction les plus marquante existante en littérature. Pour ceux qui ne connaîtrait que le film, je vous rassure, le livre original est suffisamment différent pour ne pas avoir l'impression de doublon.
L'histoire est parfaitement menée; on veut savoir ce qui va arriver à Ulysse. La tentions est forte et à aucun moment on a l'impression que les évènements sont forcés pour faire progresser les personnages. Le style est plus que correct, on ne s'ennuie pas et on a pas l'impression d'avoir à accomplir une corvée à lire pour pouvoir connaître la suite.
Les personnages sont attachants. On veut sincèrement qu'ils aillent bien, qu'ils se sortent de leurs mauvais pas.
Le monde à découvrir (oui car ce qui permet de croire à une histoire de SF c'est bien son décors et son ambiance), est riche, intéressant et prend tout son sens au fur et à mesure que l'histoire avance. Cette société des singes est fascinante. Et oui c'est volontaire si je ne parle des singes du titres que maintenant, car on en arrive au point le plus intéressant et à l'un des thèmes principaux de la science-fiction (et des œuvres de fiction en général): l'humain et ce qui fait ce statut. Ce monde est le reflet du notre, et pas un reflet flatteur. Et plus vous vous approcherez de la dernière page plus vous vous poserez des questions sur votre statut d'individu, voire, pour les plus anxieux, votre statut d'humain, faisant de ce livre un de ceux qui vous atteindra au plus profond, donc un de ceux que vous retiendrez assez longtemps pour faire une différence avec d'autres bons livres que vous pourriez lire.
Et au passage en le lisant vous pourrez comprendre pourquoi le film de Burton était aussi mauvais. Non sérieusement je déteste ce film.