Un essai (trop) littéraire et littéral

En préambule, il est nécessaire d'informer que la critique ici présente est :

1. rédigée par un homme, de surcroit omnivore,

2. le résumé d'un écrit précédent hélas perdu dans les méandres des fichiers temporaires de Senscritique.

Les points d'intérêt du livre

- l'autrice établit une comparaison percutante entre la réification (= la "chosification") de la viande et la déshumanisation que subit la femme (dans les publicités, les écrits etc.) ;

- avec force exemples, Carol J. Adams montre également comment la viande a été et demeure l'apanage du dominant et donc de l'homme.

Les limites du livre

- l'autrice peine à prouver en quoi végétarisme et féminisme ont un destin croisé et indissociable. Certes, on peut identifier des points communs entre les 2 attitudes (=l'intersection) mais elle ne fait pas usage de la raison ou d'arguments philosophiques pour démontrer l'intersectionnalité des luttes.

- la majorité de l'ouvrage se place sur un plan littéraire et littéral. Les exemples de femmes écrivaines et végétariennes abondent. L'autrice essaie aussi d'user de démonstration étymologique en langue anglaise ; expressions anglaises qui résisteront difficilement à trouver un écho en langue française.

Bref un ouvrage intéressant mais qui aborde de manière beaucoup trop courte (un chapitre final) et surtout de façon trop superficielle pourquoi féminisme et végétarisme vont de pair.