“De l’autre côté, le long du petit mur de pierre, court le poirier en espalier, avec cet ordonnancement symétrique des bras que vient féminiser l’oblongue matité du fruit moucheté de sable roux”.
Voilà, pour moi tout est dit. L'idée charmante du départ s'efface au fur et à mesure du récit par des lourdeurs stylistiques évidentes. Comment garder une légèreté permettant au lecteur d'effectivement savourer les petits plaisirs de la vie ? Comment décrire simplement des objets, des situations de tous les jours et nous pousser à les apprécier ? Comment emporter l'autre dans un tourbillon de poésie avec une sobriété de l'écriture non dénuée d'harmonie à la manière d'Hemingway ?
Certainement pas en mentionnant une "oblongue matité du fruit moucheté de sable roux" pour dire "une poire"...